Cet article date de plus d'un an.

Football : 76 joueurs et entraîneurs professionnels français sanctionnés pour des paris sportifs interdits

Dans un communiqué publié lundi, la Commission de Discipline pointe du doigt ces professionnels qui "n'ont pas respecté l'interdiction de paris sportifs posée par le Code du sport" entre 2020-2021.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Illustration d'un terrain de football, décembre 2022 (FREDERIC SCHEIBER / HANS LUCAS)

76 joueurs, entraîneurs et dirigeant de club de football professionnels ont été épinglés par la Ligue de football professionnelle (LFP), pour avoir joué sur des sites de paris sportifs entre 2020 et 2021, ce qui est pourtant interdit, rapporte France Inter ce mercredi 21 décembre.

>> Le marché des paris sportifs : une explosion record et très peu de gagnants

Tous connaissent la règle : à partir du moment où ils ont signé un contrat avec la Ligue de football professionnelle, les joueurs n'ont pas le droit de miser sur les compétitions de leur propre sport. Et cela pour éviter tout conflit d'intérêt. "L'idée, c'est de prévenir un comportement qui ne serait pas le comportement d'un sportif ordinaire, qui serait réalisé dans le but de favoriser une personne extérieure qui a misé sur cette compétition ou sur une rencontre sportive", détaille Frédéric Guerchon, directeur juridique de l'Autorité des jeux en ligne.

Dans un communiqué publié lundi, la Commission de Discipline pointe du doigt ces professionnels qui "n'ont pas respecté l'interdiction de paris sportifs posée par le Code du sport". Une interdiction qui concerne "toutes les compétitions de football, qu'elles soient nationales ou étrangères".

Des campagnes de sensibilisation menées 

La sanction la plus lourde qui touche un joueur a été infligée à un milieu de terrain de Quevilly Rouen Métropole (Ligue 2). Samy El Khiar écope de quatre matches de suspension et 2 000 euros d'amende avec sursis. Le club avait pourtant engagé des mesures de prévention auprès de son collectif. "On a fait intervenir deux personnes de la FDJ pour éviter que les joueurs puissent parier ou être tentés par des personnes tierces pour truquer un match via des paris sportifs de ces personnes-là. Donc les joueurs ont signé une charte d'intégrité sur les paris sportifs. Cette charte est affichée à l'association comme un rappel sur leurs droits et leurs devoirs de footballeurs professionnels", explique à France Inter Alexandre Dolo, un des représentants de Quevilly Rouen. 

Pour repérer les tricheurs, la Française des Jeux (FDJ) et l'Autorité nationale des Jeux (ANJ) mettent en commun leurs fichiers et préviennent la LFP si elles repèrent des irrégularités. La Ligue se désole de constater de tels comportements malgré les "campagnes de sensibilisation ou d'information" menées "auprès des clubs au quotidien". Des sanctions ont ainsi été prises par la commission de discipline, après avoir auditionné les joueurs, entraîneurs et le dirigeant épinglés.

Qui sont les joueurs suspendus ?

Alors que les clubs de football s'apprêtent à reprendre le chemin du championnat, après une pause imposée par la Coupe du monde, plusieurs équipes vont devoir se passer de leurs joueurs, suspendus. C'est le cas de Rodez Aveyron Football (Ligue 2) qui devra faire sans Antoine Valério et Éric Vandenabeele, qui écopent tous deux de deux matches de suspension et d'une amende de 1 000 euros avec sursis. 

Parmi les 53 joueurs sanctionnés : le défenseur du Mans FC (National) Théo Eyoum, le milieu de terrain de l'équipe de réserve d'Angers SCO (Ligue 1) Kéhéran Ganova, suspendus pour quatre matches. 22 entraîneurs sont épinglés par la Ligue de football professionnelle. L'entraîneur des gardiennes de but du Paris Saint-Germain, Guillaume Lemire, est le plus sévèrement puni. Il est sanctionné de quatre matches de suspension et d'une amende de 1 000 euros.

Enfin, un seul dirigeant est sanctionné : il s'agit de Laurent Chollet, membre du bureau directeur de l'association PSG, qui écope de deux matches de suspension et d'une amende de 1 000 euros avec sursis.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.