: Vidéo Pièces à conviction. Euro 2016 : à Nice, Christian Estrosi joue la surenchère sécuritaire
Nice détient le record national du nombre de caméras vidéo : une pour 283 habitants. Pour l'Euro 2016, le maire Christian Estrosi veut aller plus loin et assurer la promotion de sa dernière trouvaille : la reconnaissance faciale. Extrait de "Pièces à conviction".
A Nice, sur les questions de sécurité, la mairie a plusieurs longueurs d'avance grâce à une politique très active. Sa police municipale est la plus importante de France et la ville détient le record national du nombre de caméras vidéo : une pour 283 habitants. En avril 2016, Christian Estrosi a convoqué la presse pour assurer la promotion de sa dernière trouvaille : le recours à la reconnaissance faciale, qui "pourrait apporter un plus en couplant les caméras au fichier des personnes recherchées ou au fichier S", a-t-il déclaré. Mais encore faudrait-il que la ville de Nice soit autorisée à utiliser ces fichiers…
La reconnaissance faciale ? Un pur effet d’annonce
"J'ai écrit, après avoir eu la certitude que notre système était parfaitement opérationnel, au Premier ministre. J'attends sa réponse. En tout cas, son devoir est désormais d'assumer ses propres responsabilités", assure Christian Estrosi.
Mais écrire au Premier ministre ne sert à rien. C'est à la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) qu'il faut s'adresser. Et sur ce point, la CNIL a répondu à "Pièces à conviction" : "Nous n'avons pas encore reçu de demande d'autorisation déposée auprès de la CNIL par la ville de Nice pour cette expérimentation. La loi prévoit qu'il faut un décret en Conseil d'Etat après avis de la CNIL." A Nice, la reconnaissance faciale n'est qu'un effet d'annonce : en France, ce système n'est pas autorisé.
Extrait de "Sécurité : faut-il avoir peur de l'Euro 2016 ?", à voir dans "Pièces à conviction" le 8 juin à partir de 23h20.
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