Euro de foot : le préfet de police demande la fermeture de la "fan zone" de Paris lors de certains matchs
Le préfet évoque notamment les menaces terroristes qui pèsent sur l'évènement et le besoin d'effectifs supplémentaires. Il estime que les forces de l'ordre sont à bout de souffle.
Des forces de l'ordre exténuées. Le préfet de police de Paris a proposé la fermeture de la "fan zone" du Champ-de-Mars, à Paris, les jours de match de l'Euro de football au Parc des Princes et au Stade de France, dans un courrier datée du 26 mai et révélée par Le Point, jeudi 2 juin. Dans cette lettre, le préfet Michel Cadot propose au ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, "de demander à la mairie de Paris" cette fermeture. Il invoque "l'état d'épuisement avancé" des forces de l'ordre et les menaces, notamment terroristes, pesant sur l'événement.
Dans un précédent courrier que l'AFP s'est procuré, le préfet s'inquiétait également de l'organisation de différents évènements les soirs de match, comme le festival Solidays lors d'un 8e de finale, le festival Download à l'hippodrome de Longchamp le jour du match inaugural, la fête de la musique (le 21 juin) ou encore des animations en marge de l'Euro, nécessitant des effectifs supplémentaires.
Des effectifs renforcés
Contactée par l'AFP, la préfecture de police a fait savoir que, "dans le cadre de la préparation des dispositifs de sécurité de l'Euro 2016, le préfet de police procède chaque semaine à un état des lieux minutieux du niveau de sécurité des différents sites devant accueillir les festivités et un public nombreux".
"Le Comité de pilotage sécurité présidé par le ministre a pris acte de ces éléments et de la forte charge pesant sur la préfecture de police pour la sécurisation concomitante des stades et des 'fan zones'". Ce Comité "a immédiatement renforcé les effectifs qui seront mis à disposition de la préfecture de police pour assurer l'ensemble de ses missions pendant l'Euro 2016 afin d'atteindre un niveau de sécurité optimal sur ces sites", souligne-t-elle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.