Dix choses qui ne nous ont pas plu pendant l'Euro 2016
Tout n'a pas tourné rond comme le ballon durant ce mois de compétition. Francetv info a dressé la liste des flops, aussi bien sur le terrain qu'en dehors.
L'Euro c'est fini ! Après la fête et les buts c'est l'heure du bilan. Et durant la compétition, tout n'a pas tourné rond comme un ballon. Francetv info a dressé la liste des couacs de cette grande fête, aussi bien sur le terrain qu'en dehors.
Les hooligans russes qui gâchent la fête à Marseille
La Russie a été éliminée dès la phase de groupes de l'Euro, et c'est sans doute mieux ainsi. Non seulement leur jeu était triste à pleurer, mais chaque match de la sélection faisait craindre le pire après les graves violences qui ont opposé supporters russes et anglais à Marseille, au lendemain même du coup d'envoi de la compétition. Des hooligans venus spécialement en découdre avec les supporters anglais. Deux d'entre eux finiront grièvement blessés. Des images qui ont choqué et gâché le début de la fête.
>>> Euro 2016 : pourquoi la France n'a pas su mettre hors-jeu les hooligans
Le "désastre" des pelouses
Des glissades, des mottes de terre et des jardiniers dépassés... Au Stade de France, à Marseille et à Lille, les rectangles verts n'avaient rien de billards. Tout au long de la compétition, la piètre qualité des pelouses a été vivement critiquée et moquée. Plus que moyen pour un tel événement.
Sympa la pelouse du vélodrome #FRAALB pic.twitter.com/DKW2qQ6lWN
— Florent Derue (@florentderue) 15 juin 2016
Après la victoire de la France face à l'Albanie, Didier Deschamps a qualifié celle du Vélodrome de "désastre". Les organisateurs ont té obligé de réagir à Lille en changeant complètement la pelouse pour le 8e de finale Allemagne-Slovaquie.
Les loges vides car trop chères
Des stades pleins... ou presque. En regardant mieux les tribunes, vous avez peut-être remarqué qu'une bonne partie des loges étaient vides. Ainsi, pour le choc des quarts de finale entre les Italiens et les Allemands, plus de 3 200 des 4 200 places en loges du Matmut atlantique de Bordeaux ( soit près de 10% du stade) sont restées vides. Même constat dans les autres enceintes de l'Euro.
La raison ? "L'UEFA n'a pas anticipé le contexte de crise et le fait que les budgets communication sont les premiers amputés quand il y a des difficultés", explique une source citée par la radio. A Bordeaux par exemple, il fallait compter 1 800 euros par match pour une place et avec obligation de prendre un pack pour les cinq rencontres, soit un budget de 9 000 euros par personne, note 20 minutes.
Les catastrophes industrielles des Belges et des Anglais
Annoncés parmi les favoris, l'Angleterre a été piteusement éliminée en huitièmes de finale par l'Islande (2-1), petit poucet de la compétition. "C'est la pire défaite dans notre histoire. L'Angleterre a été battue par un pays qui a plus de volcans que de footballeurs professionnels. Bien joué l'Islande", a commenté sur Twitter l'ancien international anglais Gary Lineker. "La pire des humiliations" de l'histoire du sport anglais titrait le lendemain The Telegraph. C'est l'un des plus grand fiascos du football moderne avec la France en 2002 ou l'Italie en 2006. Deux champions du monde en titre éliminés eux aussi dès le premier tour.
La Belgique est l'autre grandissime favorite balayée en quart de finale par l'une des surprises du tournoi : le Pays de Galles (1-3). A la trappe les Hazard, De Bruyne et autres Lukaku. Excepté quelques fulgurances, cette génération dorée a été incapable de jouer ensemble. Preuve que ces stars sont tombées de haut cette déclaration après le match du défenseur Thomas Meunier : "On devait aller en finale, on ne pouvait pas perdre".
L'improbable séance de tirs au but des Italiens
Il a suffi de quelques minutes face à Manuel Neuer pour que les belles prestations de la Nazionale dans cet Euro passent au second plan, écrasées par la maladresse et la morgue de ses attaquants. A commencer par Simone Zaza, entré spécialement pour la séance de tirs au but. Devant Neuer, l'attaquant de la Juventus a longuement piétiné en prenant son élan, avant de propulser le ballon au-dessus du but.
Et que dire de la prestation de Pellè ? L'attaquant a conseillé au gardien de rester droit sur sa ligne, en mimant le geste d'une Panenka, un geste consistant à tirer au milieu du but, avec un effet lobé. Mais le coup de bluff a échoué. Manuel Neuer s'est étendu de tout son long et Graziano Pellè n'a même pas cadré sa frappe. Face aux critiques et à la colère des supporters, il a été contraint de s'excuser.
Le manque d'esprit de famille de l'UEFA
Le parcours de l'organisateur durant cet Euro n'aura été non plus très heureux, avec des polémiques qui ont écorné son image. Celle des enfants de joueurs gallois sur la pelouse du Parc de Princes notamment. C'était pourtant une des belles images de l'Euro. Après les victoires contre l'Irlande du Nord (1-0), en huitièmes, et la Belgique (3-1), en quarts, certains joueurs ont fêté ces résultats historiques sur la pelouse, devant les supporters, et avec leurs enfants. Le public des Princes a notamment réservé de chaleureux applaudissements à l'un d'eux qui a marqué un but sous ses yeux. Mais ces scènes n'ont pas plu à l'UEFA. "C'est un championnat d'Europe, pas une fête en famille". "Cela donne de belles images", reconnaît un responsable. "Nous ne sommes pas contre à 100%, mais nous sommes prudents".
Autre reproche : les minutes de silence. Critiquée pour ne pas avoir organisé d'hommage aux victimes de l'attentat d'Orlando, l'UEFA a été poussée à en instaurer une lors du quart de finale entre la Pologne et le Portugal le 30 juin au Vélodrome en hommage "aux victimes de l'attentat d'Istanbul" et des attentats récents.
Des bières au goût amer pour les supporters
"C'est une blague ?" A leur entrée dans les stades de l'Euro 2016, les supporters étrangers ont eu une drôle de surprise : la seule bière vendue dans les travées est un ersatz au goût douteux. Et pour cause : le breuvage de Carlsberg, le sponsor de l'UEFA qui se vante dans ses publicités de produire "probablement la meilleure bière du monde", ne contenait que 0,5% d'alcool. Ce qui ne l'empêche pas d'être vendu 6,50 euros la pinte, un prix pratiqué dans les bars parisiens pour de vraies bières.
Résultat : les supporters ont le plus souvent préféré boire avant le match, laissant derrière eux des monceaux de canettes et de bouteilles vides. Mais certains ont été plus responsables que d'autres. Saluons le beau geste des Irlandais à Bordeaux qui ont ramassé, au bout de la nuit et en chantant, leurs propres déchets. Merci à eux.
Irish supporters cleaning up after themselves in France. I've seen it all now! #COYBIG pic.twitter.com/rlNgxc4J99
— Declan Pierce (@DecPierce) 15 juin 2016
Les maillots des Suisses qui ne tiennent pas le choc
En 90 minutes, les Bleus ont déchiré cinq maillots de la "Nati" lors du dernier match de poule (0-0), le 19 juin à Lille. Trop d'engagement des Français ? Non, plutôt un équipement trop fragile. Le fabricant, Puma a même été obligé de s'excuser pour ce "défaut de fabrication" et face au déferlement de moqueries qui a suivi le match. Les joueurs suisses ont préféré en rire. "J'espère que Puma ne fabrique pas des préservatifs" a blagué Xherdan Shaqiri.
Les papillons qui envahissent le Stade de France pendant la finale
En entrant sur la pelouse du Stade de France pour s'échauffer avant la finale de l'Euro 2016, les Bleus ont eu la désagréable surprise de s'apercevoir que des milliers de papillons de nuit avaient envahi les lieux. Collés sur les caméras, les spectateurs ont également pu en profiter à la télé. Selon M6, qui diffuse le match, les insectes ont été attirés par les lumières du stade, restées allumées la nuit précédente. Pour se débarasser des intrus, l'UEFA a sollicité des stadiers pour passer des coups de balai, sans beaucoup de succès.
Des incidents près de la "fan zone" de la Tour Eiffel durant la finale
Avant la défaite de la France face au Portugal (1-0), la fête a été quelque peu gâchée par des images de gaz lacrymogène et de déploiement de police aux pieds de la tour Eiffel. La "fan zone" parisienne avait en effet été bouclée dès 19h, après avoir atteint sa capacité maximale de 90 000 personnes, à deux heures du coup d'envoi du match. La police a alors fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les individus qui tentaient de rentrer dans la zone. Les tensions ont continué tout au long du match. Les policiers ont utilisé un canon à eau, tandis que des poubelles et des scooters ont été incendiés. Une quarantaine de personnes ont été interpellées. Dommage que l'Euro se termine sur cette mauvaise note.
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