France-Ecosse : malgré un contexte de sécurité renforcée, un soir de match (presque) comme les autres au stade Pierre-Mauroy
Autour du stade Pierre-Mauroy, les enfants se succèdent pour être pris en photo devant le maillot de Kylian Mbappé. Dans une ambiance familiale, habituelle quand l'équipe de France se déplace en province, près de 50 000 personnes, dont 1 700 Ecossais, ont assisté à la rencontre France-Ecosse, mardi 17 octobre, alors que l'Hexagone est placé en état d'alerte urgence attentat depuis vendredi. Un match repoussé de dix minutes pour laisser au public, confronté à des mesures de sécurité plus importantes, le temps d'entrer dans l'enceinte. Comme Fabrice et son fils Aaron, croisés sur le parvis de l'enceinte avant le match, l'attentat de la veille à Bruxelles n'a pas remis en question leur venue, "mais c'est surtout l'entourage qui est craintif".
Des effectifs des forces de l'ordre doublés pour être portés à 300, des contrôles renforcés à la frontière avec la Belgique... Alors qu'un terroriste s'en est pris à des supporters de football la veille, le ministère de l'Intérieur avait annoncé des mesures exceptionnelles pour sécuriser le match France-Ecosse. "On sait qu'il y a plus de policiers, mais on ne ressent pas forcément plus de sécurité que d'habitude. L'ambiance est plutôt bon enfant avec les Ecossais", notent Alexis, Maxime et Christophe, venus avec leurs enfants, et qui n'ont pas hésité à poser devant le stade avec des supporters adverses.
Même constat pour une équipe de la RTBF, la télévision publique belge, qui ne devrait pourtant pas être intéressée par un match amical entre la France et l'Ecosse. "On est envoyé par rapport à ce qu'il s'est passé hier pas loin de chez vous. On se demandait si les effectifs de police étaient renforcés, et finalement l'ambiance est plutôt cool, c'est comme un match normal", observent Denis Silva y Poveda, cadreur, et Martin Caulier, journaliste.
Les animations maintenues
Par patrouilles de trois, les forces de l'ordre sont présentes mais discrètes autour du stade, dont aucune issue n'a été fermée, même pas le boulevard qui le longe. Les animations ont également été maintenues, pour le plus grand plaisir des enfants. Mère de famille, Noémie a tout de même hésité à venir : "C'est mon premier match de foot en plus, donc il y a une petite appréhension". Un peu plus loin, François et son fils Lucien ne s'attardent pas autour du stade : "On est venu un peu plus tôt, mais on va un peu moins profiter des animations dehors, pour vite rentrer", disent-ils avant de se rapprocher de l'entrée du stade.
Comme eux, beaucoup de spectateurs avaient anticipé leur venue, créant de longues files d'attente pour rentrer dans l'enceinte 1h45 avant le début du match.
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