France-Colombie : "Tout ne sera pas parfait, on n'est pas des magiciens", reconnaît Hervé Renard après sa première renversante à la tête des Bleues
Une entame particulièrement difficile, mais une réaction toute aussi rassurante. L'équipe de France s'est largement imposée, vendredi 7 avril, face à la Colombie (5-2), à Clermont-Ferrand, en match amical. Une première réussie, à un peu plus de trois mois de la Coupe du monde (20 juillet au 20 août), pour le nouveau sélectionneur des Bleues, Hervé Renard, se disant satisfait d'avoir "redressé le tir" même s'il faudra "être beaucoup plus solide" au Mondial cet été.
Comment expliquez-vous les deux visages des Bleues ?
Hervé Renard : Quand on se glisse dans l'entonnoir contre une équipe athlétique, c'est difficile. Quand on a rectifié le tir, cela a tout de suite donné plus de percussion, créé plus de difficultés à l'adversaire. Les changements à la mi-temps, ce n'était pas une sanction, c'était pour redresser le tir. J'avais prévu trois changements mais pas ceux-là. Il fallait changer quelque chose. Delphine Cascarino et Clara Matéo, vous connaissez leurs qualités. Je voulais garder des forces pour mardi [contre le Canada], ça n'a pas suffi donc on a mis du sang neuf. A partir du moment ou on rectifie, on se remet dans le droit chemin. Tout ne sera pas parfait, je le sais, on n'est pas des magiciens.
"On est déjà à un très bon niveau mais il faudra être beaucoup plus solide car la Coupe du monde, c'est autre chose."
Hervé Renard, sélectionneur des Bleuesen conférence de presse
Défensivement, il faut de la solidité, de la rigueur, beaucoup plus d'agressivité. On a beaucoup de temps pour travailler, mais on ne peut pas se comporter comme ça contre certaines des meilleures équipes mondiales. On a des choses à rectifier donc ce sont de bons enseignements.
Les murs du vestiaire ont-ils tremblé à la mi-temps ?
Non, non [il sourit]. Je vais commencer tranquillement, je ne vais pas les traumatiser d'entrée... Je savais qu'on allait revenir, qu'on avait cette capacité. J'ai été un peu surpris par ce deuxième but, mais le plus important, c'est la réaction, cela forge le groupe.
Quelle analyse faites-vous du retour gagnant d'Eugénie Le Sommer ?
Quand on marque 88 buts en équipe de France, c'est forcément qu'on a quelques qualités. Elle est revenue pour ça. Il ne fallait pas prendre de risque non plus avec son mollet, 65 minutes c'était le maximum, elle a réussi à marquer deux fois juste avant de sortir. Félicitations à elle, d'autant plus dans ces conditions car on se met parfois trop de pression. Avec les joueuses de percussion qu'on a, c'est dommage de s'en passer dans l'axe. Certaines sont absentes aussi, et elle connaît parfaitement son rôle. C'est le plus beau retour qu'elle puisse faire.
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