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France-Colombie : l'éternelle Le Sommer, les choix gagnants, la défense en difficulté... Ce que l'on a aimé et moins aimé lors de la victoire des Bleues

L'équipe de France a décroché un succès renversant pour la première d'Hervé Renard sur le banc, vendredi (5-2).
Article rédigé par Maÿlice Lavorel - De notre envoyée spéciale à Clermont-Ferrand
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Eugénie Le Sommer célèbre son deuxième but contre la Colombie avec Hervé Renard, à Clermont-Ferrand, le 7 avril 2023. (FRANCK FIFE / AFP)

Rattraper un retard de deux buts pour finalement s'imposer largement. Les Bleues et leur nouveau sélectionneur Hervé Renard sont passés par toutes les émotions à Clermont-Ferrand, vendredi 7 avril, lors de la victoire française contre la Colombie (5-2). Portées par Eugénie Le Sommer et Delphine Cascarino, les Françaises ont lancé le compte à rebours de la meilleure des manières à trois mois et demi de la Coupe du monde.

On a aimé

La positive attitude d'Hervé Renard sur le banc

Pour sa première sur le banc comme sélectionneur de l'équipe de France, Hervé Renard a alterné entre observation silencieuse et encouragements bruyants. Très calme lors du premier quart d'heure, il a ensuite haussé la voix pour guider ses joueuses et les replacer tactiquement. Même quand elles étaient en difficulté, il n'a jamais semblé basculer dans le doute ou l'énervement, et il est en parallèle resté plutôt sobre dans ses célébrations. A la mi-temps, il a su trouver les mots pour relancer les troupes, sans hausser la voix. "Je viens de commencer, c'est tranquille, je ne vais pas les traumatiser d’entrée", a-t-il plaisanté en conférence de presse après la rencontre.

Le retour de l'inévitable Le Sommer

C'était l'un des paris de Renard avant le coup d'envoi. Directement propulsée titulaire à la pointe de l'attaque, après deux ans sans jouer sous le maillot bleu, Eugénie Le Sommer a porté ses coéquipières vers la victoire. Après une première période au cours de laquelle elle a beaucoup donné - mais il lui a manqué le dernier geste -, elle a inscrit un doublé en trois minutes. De quoi porter son record de buts en sélection à 88, et convaincre son sélectionneur de son choix, qui a reconnu que "quand on a des joueuses avec de la percussion comme ça, c’est dommage de s’en passer dans l’axe."

Les changements gagnants à la pause

Trois entrées pour dynamiter le jeu français. Au retour des vestiaires, Hervé Renard a lancé sur la pelouse du stade Gabriel-Montpied Delphine Cascarino, Grace Geyoro et Clara Mateo, habituées au costume de titulaire. Les trois joueuses ont transformé la physionomie du match pour un bilan comptable sans appel : trois buts, trois passes décisives, impliquées dans les cinq réalisations françaises. "Delphine, Clara et Grace ont beaucoup apporté, pour alimenter le jeu, pour apporter de l'impact physique", a apprécié Hervé Renard après le match, avec ses félicitations.

On a moins aimé

Une fébrilité défensive à gommer

C'est le chantier pointé par le sélectionneur français au moment de faire son analyse de la rencontre : "En défense, il faut de la solidité, de la rigueur, beaucoup plus d’agressivité [...] On ne peut pas se comporter contre les meilleures équipes mondiales comme on l’a fait sur certaines actions aujourd’hui." Parmi cette défense parfois en souffrance, la charnière a particulièrement tangué. Fautive sur l'action qui amène le coup-franc du deuxième but, Wendie Renard a défendu très haut, se faisant trop souvent prendre dans le dos. Concernée par le danger Linda Caicedo, Elisa De Almeida a trop souvent décroché à sa droite pour tenter d'aider Eve Périsset. La progression des Bleues doit aussi passer par une stabilisation de cette ligne arrière.

Les grandes difficultés sur coup-franc

Deux buts presque copie conforme encaissés en 50 minutes. Vendredi soir, les Bleues ont vécu un véritable enfer sur les coups de pied arrêtés colombiens. Après l'ouverture du score des Cafeteras sur coup-franc indirect, Catalina Usme est allée loger un magnifique coup-franc direct dans les filets français. "On l'avait identifiée comme une très bonne tireuse, mais cela n'a pas suffi", a regretté le sélectionneur français, qui a sans aucun doute coché les phases arrêtées parmi les axes de progression pour le prochain match et le Mondial.

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