Foot : l'Euro raté, le fiasco des JO, les incidents à Nice... Noël Le Graët fait sa rentrée médiatique
Le président de la Fédération française de football s'est confié lundi sur l'actualité chargée de ces dernières semaines dans une interview accordée à "Ouest-France".
L'été a été chargé pour Noël Le Graët. Entre un Euro décevant pour les Bleus, des JO de Tokyo à oublier, les incidents lors de Nice-Marseille, les sujets brûlants ne manquent pas pour le patron du foot français. Petit tour d'horizon de l'actualité avec le dirigeant breton qui s'est confié à nos confrères de Ouest-France.
Tourner la page de l'Euro
"Cela ne tient à rien". Pour Noël Le Graët, l'échec des Bleus à l'Euro s'est joué à peu de choses. Dix minutes face à la Suisse où la France a mis sa défense sur pause. "À 3-1, ils pensaient tous être qualifiés", s'est avancé Le Graët qui "ne cherche pas de coupable" pour autant. Si l'ambiance au sein des Bleus a parfois fait débat, c'est monnaie courante selon le président de la "3F" qui se projette déjà vers le Qatar. "L'ossature reste extraordinaire, explique-t-il dans le quotidien de l'ouest. Les joueurs n'ont pas perdu leur talent en si peu de temps." En revanche, Le Graët se laisse le temps de prolonger Didier Deschamps à la tête des Bleus. Ce sera le cas si la France se qualifie pour la Coupe du monde 2022. "Il m'a dit qu'il était déçu de l'Euro, mais qu'il avait encore une forte motivation. Moi aussi."
La pilule des JO dure à avaler
Le Graët n'y va pas par quatre chemins : "On ne va pas se raconter d'histoires, on n'a pas été très bons sur ce coup-là." Mis devant le fait accompli par les clubs français et étrangers qui ont refusé de libérer leurs joueurs de moins de 21 ans, le sélectionneur Sylvain Ripoll n'a pas pu emmener la meilleure équipe de France aux JO de Tokyo alors que les Bleus n'avaient plus goûté aux Jeux depuis 1996. Sanction logique, l'équipe n'a pas passé le 1er tour et encaissé deux défaites sévères contre le Mexique et le Japon.
"Je suis vexé qu'on ait envoyé une équipe très affaiblie, a lâché Le Graët. Ce n'est pas la faute de ceux qui étaient là-bas, qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes." Avec Paris 2024 dans le viseur, pas question de se retrouver avec les mêmes refus. A défaut d'obtenir une fenêtre internationale pendant les Jeux auprès de la Fifa, le président de la fédération va rencontrer le patron du foot mondial, Gianni Infantino, pour favoriser la mise à disposition d'au moins deux joueurs de moins de 21 ans par club. Le Graët, qui avoue connaître "à peine la moitié" des joueurs sélectionnés dans la dernière liste des Espoirs, garde sa confiance à Sylvain Ripoll.
Amer sur les débordements lors de Nice-Marseille
L'autre point noir de l'été, ce sont les incidents qui ont émaillé la rencontre entre Nice et Marseille à l'Allianz Riviera il y a huit jours. "Quand je me dis qu'on se bat pour qu'il y ait des spectateurs dans les stades… Aujourd'hui, dans ma position, je ne peux que regretter, mais je ne peux rien dire. Je dois laisser les commissions travailler." Le Graët est amer et demande toutefois qu'on sanctionne "sévèrement" les acteurs de ce mauvais film. "La protection des joueurs doit être prioritaire", explique-t-il tout en glissant un petit tacle au préfet des Alpes-Maritimes qui ne devrait pas "décider du nombre de matchs de suspension."
Messi est arrivé mais…
L'éclaircie du foot français est argentine et s'appelle Lionel Messi. Noël Le Graët salue l'arrivée de la star mondiale du ballon rond à Paris. "Tous les gamins en parlent, les chaînes de télé se l'arrachent." Le génial argentin va donner un coup de boost au foot français et mettre en lumière son championnat phare à l'étranger. Seul hic : l'omnipotence du Paris Saint-Germain, qui risque d'écraser la compétition avec sa constellation de stars. "Les autres se disputent la deuxième place", reconnaît le président de la FFF qui espère voir émerger "un concurrent" au PSG dans un futur proche. "Ça viendra peut-être", conclut-il.
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