Equipe de France : "J'ai des réponses supplémentaires..." Didier Deschamps a-t-il déjà sa liste pour l'Euro 2024 ?
Rendez vos copies, les tests sont terminés. Victorieuse face au Chili (3-2), mardi 26 mars, l’équipe de France a bouclé son dernier rassemblement avant l’annonce de la liste pour l’Euro 2024, prévue le 16 mai. Les résultats et la manière n’ont pas rassuré, mais il ne fallait pas attendre cette année pour se bâtir des certitudes. Dans la foulée de la réussite de la Coupe du monde 2022, la transition générationnelle a été réussie l’an dernier. Les Bleus sont attendus parmi les favoris.
Selon l’article 48 du règlement de l’UEFA, Didier Deschamps devra soumettre une liste de 23 joueurs pour le tournoi, et non plus 26. Le plafond est revenu à la normale après un dépassement exceptionnel provoqué par la pandémie de Covid-19. La possibilité d'un réhaussement à 26 est encore possible, l'instance européenne étudiant la question et prévoyant de rendre une décision le 8 avril prochain.
Si le quota reste bloqué à 23, la plupart des sélectionneurs devront faire des choix difficiles, mais "DD" a affiché une grande sérénité après cette dernière session de tests. "J'ai des réponses supplémentaires. Il n'y avait pas d'incertitudes avant, je ne vais pas en avoir plus maintenant", a-t-il expliqué en conférence de presse mardi soir.
19 joueurs certains d'être appelés sauf catastrophe
A l'instant T, à 50 jours de la liste, on peut s'avancer sans prendre trop de risques pour dire que 19 noms sont déjà cochés. Le trio de gardiens Mike Maignan-Brice Samba-Alphonse Aréola sera de la partie. En défense, même si Didier Deschamps a testé 10 charnières différentes sur les 10 derniers matchs, il a toujours fait savoir qu'il avait une préférence pour le duo Dayot Upamecano-Ibrahima Konaté. La polyvalence de Benjamin Pavard et Jules Koundé, capables de jouer dans l'axe comme sur le côté droit, lui plaît. Les deux frères Hernandez semblent indéboulonnables au poste d'arrière-gauche.
Au milieu, le trio composé d'Aurélien Tchouameni, Adrien Rabiot et Antoine Griezmann est indiscutable. Youssouf Fofana a définitivement gagné sa place avec sa très belle prestation contre le Chili. Eduardo Camavinga est un choix qui s'impose comme une évidence, même s'il est sorti sur blessure mardi. Enfin, en attaque, Kylian Mbappé, Olivier Giroud et Ousmane Dembélé font partie des cadres de l'équipe. Marcus Thuram, en pleine bourre avec l'Inter, est polyvalent et n'a jamais quitté les listes de Deschamps depuis le Mondial. Brillant également contre le Chili, Randal Kolo Muani a fait honneur à la confiance que lui accorde son sélectionneur en dépit des critiques qui le visent pour son rendement au PSG.
Derrière ces 19 noms, deux ont pris une belle longueur d'avance à leur poste : William Saliba, en défense centrale (un secteur hyperconcurrentiel en équipe de France), et la pépite Warren Zaïre-Emery, que Didier Deschamps a titularisée contre l'Allemagne.
En attaque, toujours un doute autour de Kingsley Coman
Victime d'une fissure du ligament d'un genou fin janvier, Kingsley Coman est absent des terrains de foot depuis deux mois. L'ailier du Bayern Munich s'est blessé alors qu'il avait marqué des points dans son duel avec Ousmane Dembélé pour une place de titulaire sur le flanc droit. Comme son concurrent, il a toujours gardé la confiance de Deschamps malgré un faible rendement statistique (8 buts en 55 sélections).
Alors qu'il vient de reprendre l'entraînement, s'il est apte et que son sélectionneur décide d'opter pour la même répartition que sa dernière liste en incluant Antoine Griezmann dans ses six milieux de terrain, Kingsley Coman a de très grandes chances d'être présent. Dans le cas contraire, trois joueurs auront un mot à dire pour le suppléer. Moussa Diaby a été appelé en ce sens lors de ce rassemblement. Apprécié par Deschamps, Christopher Nkunku enchaîne les blessures. La surprise pourrait venir du Parisien Bradley Barcola, qu'il n'a encore jamais été appelé.
Jonathan Clauss n'a pas dissipé le brouillard à droite
C'est un vieux serpent de mer. Les années se suivent et la question du latéral droit attend toujours d'avoir sa réponse. Didier Deschamps avait envoyé un signal en sélectionnant en même temps les trois candidats au poste pour ce rassemblement : Benjamin Pavard, Jules Koundé et Jonathan Clauss. Le premier a été utilisé comme axial face à l'Allemagne pour la deuxième fois d'affilée, ouvrant la porte à Clauss, bien décidé à ne pas manquer le cut comme lors du Mondial 2022.
A domicile, au stade Vélodrome, le joueur de l'OM n'est resté sur le terrain qu'à peine huit minutes, victime d'une déchirure à la cuisse gauche d'après le staff des Bleus. Si la blessure se révélait sérieuse, l'Euro pourrait s'envoler pour Jonathan Clauss, d'autant que Didier Deschamps a encore rappelé, mardi en conférence de presse, l'importance qu'aura la "fraîcheur" physique dans ses choix en mai. Un tel forfait pousserait son sélectionneur à le remplacer par un autre défenseur. Ce dernier tranchera entre deux options : appeler un autre latéral droit ou considérer Pavard comme tel et donc ajouter un défenseur central de plus.
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