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Equipe de France Espoirs : "Il connaît tout sur tout en foot, il regarde tous les matchs", les confidences de Gérald Baticle sur son duo avec Thierry Henry

Confiant être "en phase dans beaucoup de domaines avec Thierry Henry", l'entraîneur adjoint des Bleus confie sa "fierté" et son "enthousiasme" avant les matchs des éliminatoires de l'Euro Espoirs 2025.
Article rédigé par Julien Froment
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Gérald Baticle, entraîneur adjoint de l'Équipe de France Espoirs de football (JULIEN FROMENT / RADIOFRANCE)

Il a "répondu à l’appel du football", comme le lui a suggéré Guy Roux, son ancien entraîneur à l’AJ Auxerre, alors qu’il était sans club. Gérald Baticle, 54 ans, a accepté de rejoindre le staff technique de Thierry Henry en équipe de France Espoirs. Une "fierté" pour l’Amiénois, qui a accepté de répondre aux questions de la direction des sports de Radio France, avant la série de matchs dans le cadre des éliminatoires de l'Euro Espoirs 2025 : la Bosnie, vendredi 13 octobre, et Chypre, le 17 octobre.

franceinfo : Comment êtes-vous devenu l’entraîneur adjoint de Thierry Henry ?

Gérald Baticle : "Cela s’est passé très simplement. J’ai eu au téléphone Hubert Fournier (le Directeur technique national, ndlr) et Marc Keller (membre du Comité exécutif de la FFF, en charge des sélections Espoirs et jeunes, ndlr), qui m’ont demandé de réfléchir à l’idée de revenir adjoint. Ma réflexion a été très simple : je n’ai aucun problème d’ego à redevenir adjoint. Ce qui m’intéresse, c’est le projet et avec qui. Il faut humainement avoir une bonne connexion et d’être en phase, dans la manière de jouer.

On s’est rencontré dans un second temps avec Thierry (Henry, ndlr), pour évoquer tous ces sujets, voir s’il y avait une possibilité d’harmonie, et ça a été le cas. C’est un passionné. Je l’ai découvert quand il jouait en MLS, le championnat de football américain. Je suis allé à New York, à l’époque avec Lyon pour préparer le Trophée des champions. Et ce que j’ai aimé, c’est sa passion, il connaît tout sur tout en foot, il regarde tous les matches. J’ai senti chez lui une grande motivation, une grande détermination, et on est en phase dans beaucoup de domaines. C’est une fierté, j’ai beaucoup d’enthousiasme de relever les défis qui sont devant nous. C’est un retour à l’ADN de formateur, comme je l’ai déjà fait à Lyon et à Auxerre. Déceler les potentiels, les accompagner, les développer pour les rendre performants au plus haut niveau."

Quel est votre rôle au sein du staff et auprès de Thierry Henry ?

"L’anticipation de problématiques. On doit amener les arguments et c’est ensuite à Thierry de choisir parmi ces arguments où est la meilleure solution, puis on la met en place. L’idée, c’est de l’accompagner, de le décharger au maximum, d’économiser son énergie pour qu’il puisse la mettre là où ça doit être efficace pour que les joueurs aient leurs repères et un maximum de données pour qu’ils soient performants. Ce n’est que le deuxième rassemblement, mais ça part bien, il y a de la performance et du plaisir. Quand il y a des moments "d’éclate", on s’éclate, en revanche, quand c’est travail, là, on est dans l’exigence. Car l’objectif, c’est de gagner des titres, on veut que cette génération gagne."

Vous avez des joueurs de grands talents comme Rayan Cherki, Bradley Barcola, Elye Wahi, mais aussi des joueurs tournés plus vers le collectif, comme le capitaine Warren Zaïre-Emery ou Maghnès Akliouche, c’est important en Espoirs d’avoir cet équilibre ?

Il faut beaucoup de joueurs de talent, mais il faut dans une équipe avoir des joueurs obnubilés par l’équilibre collectif et vous venez d’en citer deux, Zaïre-Emery et Akliouche, qui sont très forts, très doués dans ce domaine, dans l’idée d’équilibrer l’équipe collectivement, de permettre de créer des failles dans l’équipe adverse de par leurs déplacements, même s’ils ne touchent pas le ballon. Ce sont deux bons exemples : ils savent bien jouer avec le ballon et très bien sans le ballon, c’est quelque chose d’important.

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