Coupe du monde de football : pour les Bleues, un dernier match de préparation contre l'Australie aux allures de Mondial
C’est un choc qui pourrait compter parmi les plus belles affiches d’une phase de poules. Pour son dernier match de préparation à la Coupe du monde en Australie et en Nouvelle-Zélande, du 20 juillet au 20 août, l’équipe de France défie l’Australie à Melbourne, vendredi 14 juillet. Avant de se jeter dans le grand bain de la compétition, cet ultime test a déjà un goût de Mondial.
D'abord parce qu’il se déroule dans des circonstances un peu exceptionnelles, pour une dernière rencontre de préparation. A six jours du match d’ouverture du tournoi, à neuf jours de leur entrée en lice, les coéquipières de Wendie Renard affrontent l’Australie, l’un des deux pays-hôtes, sur la pelouse du Marvel Stadium de Melbourne. "C'est un match superbe pour se mettre en route sur les terres australiennes [...] On va se faire bousculer un peu, c'est bien, cela va permettre de se mettre dans la compétition", a reconnu le sélectionneur Hervé Renard à la veille de la rencontre.
Arrivées en Australie le 9 juillet, les Françaises ont voyagé tôt à l’autre bout du monde, pour récupérer au mieux du long voyage et s’acclimater sur place. Elles ne sont pas les seules, puisque la grande majorité des équipes a voyagé depuis le monde entier vers l’Océanie lors des dix premiers jours de juillet. Une bonne partie dispute son dernier match de préparation sur le sol australien ou néo-zélandais, contre de futurs adversaires potentiels, comme l’Angleterre et le Canada à huis clos à Sunshine Coast, où les Lionesses ont leur camp de base.
Une opposition relevée et motivée
Cet air de Mondial tient aussi à la qualité de l’adversaire, 10e équipe au classement Fifa, pays-hôte d’une partie du tournoi, et gros outsider, si ce n’est prétendant, à une belle épopée jusqu'à la victoire finale. "Jouer contre le pays-hôte, ce n'est pas rien. Ce sera à nous de nous concentrer sur ce que l'on veut mettre en place", a expliqué Grace Geyoro. Les Australiennes restent notamment sur une victoire de prestige contre les championnes d'Europe anglaises, alors invaincues depuis 30 matchs, en amical en avril.
Le rendez-vous compte d’ailleurs beaucoup pour les Matildas, leurs supporters et leurs observateurs, qui ont promis chaleur et ferveur pour le "Bastille Day". "Ce n'est pas un match normal. C'est une opportunité de célébrer le football féminin, le football en général et tout ce que nous avons déjà accompli", a confié le sélectionneur australien Tony Gustavsson avant la rencontre.
Pour la fédération, ce match constitue une véritable "fête de départ" pour lancer véritablement le Mondial. Le public a répondu à l’appel, puisque 50 000 spectateurs garniront les travées d'un Marvel Stadium comble. De quoi battre le record d’affluence pour un match des Matildas disputé sur le sol national (36 000, établi face aux Etats-Unis en novembre 2021). "Je pense que l'atmosphère sera incroyable [...] J'ai la chair de poule rien que d'en parler", a apprécié la défenseure australienne Ellie Carpenter.
Pour les Bleues et le staff, pas question de laisser ce contexte leur monter à la tête, face à la dernière occasion de se jauger, de se régler et déjà de se projeter vers la suite. "Il faut croire en soi, si cette équipe croit en elle, elle fera une Coupe du monde fantastique, a assuré Hervé Renard. On a créé cette confiance, maintenant la clé est entre leurs mains."
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