D1 féminine : "Elles s'en souviendront toute leur vie", savoure Olivier Echouafni, coach du PSG champion de France
L'entraîneur et les joueuses du Paris Saint-Germain ont savouré le premier titre de championnes de France du club après la victoire contre Dijon (3-0) vendredi.
Le PSG n'est plus seulement l'ombre de l'Olympique lyonnais. Huit fois vice-championnes de France derrière Lyon, les Parisiennes ont enfin décroché le titre tant attendu en D1 Arkéma en battant Dijon (3-0), vendredi 4 juin. C'est le premier sacre dans l'histoire du club que les joueuses d'Oliver Echouafni n'ont pas manqué de célébrer malgré le huis clos.
"Je suis tellement fier d'elles"
"On est super fières, super contentes", a réagi tout sourire Grace Geyoro au micro de Canal+ Sport à l'issue de la rencontre. "C’est un beau moment, il faut en profiter parce qu’il n'y en a pas beacoup, philosophait l'entraîneur Olivier Echouafni. Je suis tellement content, tellement fier d’elles, de ce qu’elles ont réalisé." "Je suis très contente, félicitations et merci à tout le monde", a enchaîné la capitaine Irene Paredes.
L'Espagnole de 29 ans a d'ailleurs mis les siennes à l'abri en seconde période en inscrivant le deuxième but du Paris Saint-Germain après l'ouverture du score de Sara Dabritz sur penalty (6e). "Peu importe qui marque, assénait Paredes sur Canal+ Sport. C’était important de marquer le deuxième parce qu'on sait comment ça se passe avec un but d’écart, ce n’est pas toujours évident. Avec le deuxième c’était fait." Avec deux buts d'avance, la messe était dite pour le PSG qui s'est permis le luxe d'enfoncer le clou dans les dernières minutes par Jordyn Huitema (90e).
Mais les Parisiennes souhaitaient surtout retenir le chemin parcouru depuis qu'elles tentent de rivaliser avec l'ogre lyonnais, quatorze fois champion de France. "C’est l’accomplissement d’années de travail. Aujourd’hui on l’a fait", n'en revenait pas Grace Geyoro. "Enfin, enfin, clamait soulagée Irene Paredes. On a eu beacoup de déceptions ces dernières années."
"Aujourd'hui c'est à nous et c'est mérité."
Irene Paredessur Canal+ Sport
Présent au stade Jean-Bouin, le président Nasser al-Khelaïfi a savouré lui aussi ce premier titre : "Je suis très fier de mes joueuses. Elles ont fait une magnifique saison. On a attendu ce trophée depuis longtemps, c’est un sentiment très, très spécial." L'entraîneur Olivier Echouafni a renchéri : "J’étais focalisé sur une seule chose, gagner ce titre, résumait-il après la remise du trophée. Cela fait vingt ans que le PSG est en Division 1 et c’est le premier titre. Elles marquent l’histoire du club et elles s’en souviendront toute leur vie."
Des années de frustration derrière Lyon
Dans leur duel à distance avec l'Olympique lyonnais, les Parisiennes ont construit patiemment leur titre pour s'en rapprocher au fur et à mesure de la saison. "On en avait un peu marre d’être toujours les deuxièmes, souriait sur Canal+ Sport Kadidiatou Diani. On avait à cœur de passer enfin devant elles." Selon l'ancien sélectionneur de l'équipe de France féminine Oliver Echouafni, la première marche vers le titre a justement été franchie lors du match aller contre l'OL : "Le premier déclic, c'est le match face à Lyon au Parc des Princes [victoire 1-0, le 20 novembre 2020], cela a permis une prise de conscience", analysait l'ancien Niçois.
"On avait traversé des périodes difficiles contre cette équipe mais on a été capables de les battre."
Olivier Echouafnisur Canal+ Sport
Trois ans après son arrivée dans la capitale, Olivier Echouafni est peut-être en fin de cycle au PSG. Alors que son contrat arrive à échéance, les dirigeants ne l'ont toujours pas renouvelé. "Ça donne envie de continuer, ce groupe ne doit pas s’arrêter là, glissait-il avec émotion. Je n’ai encore pas eu de réponse officielle, on aura l’occasion de discuter dans les prochains jours. On a réussi les objectifs qui m’avaient été donnés il y a trois ans." Quel que soit le futur d'Olivier Echouafni, il restera comme le premier entraîneur à offrir le titre de champion de France de D1 Arkéma au PSG. Mais avant toute chose, la fête ne faisait que commencer pour lui et tout son groupe.
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