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D1 Arkema : cinq ans après l'absorption de Juvisy, le Paris FC dans la cour des grands

Les Parisiennes, assurées de finir sur le podium, se déplacent à Lyon, dimanche (14h45), pour y affronter les finalistes de la Ligue des champions au Groupama Stadium.

Article rédigé par franceinfo: sport - Maël Russeau
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Gaëtane Thiney et Chiamaka Nnadozie après la victoire face à Montpellier, le 15 avril 2022 au stade Charléty (ANTOINE MASSINON / DPPI via AFP)

Troisième attaque, troisième défense. Le podium du Paris FC en D1 Arkéma est cohérent. Avant même d'affronter Lyon, dimanche 8 mai, pour la 20e journée de championnat, les joueuses de Sandrine Soubeyrand sont assurées de jouer la Ligue des champions l'an prochain. Une première pour le Paris FC, qui a absorbé l'historique club de Juvisy depuis la saison 2017-2018.

Un mariage réussi entre l'équipe essonnienne, sextuple champion de France, et le club de la capitale, soucieux de prendre plus d'importance dans le football français. "Le premier objectif, c'était de faire une belle fusion", raconte Marie Terroni, présidente de la section féminine et qui dirigeait déjà Juvisy depuis 2007. Il y avait neuf joueuses internationales dans l'effectif, un budget conséquent, mais on était tous bénévoles au club", se remémore-t-elle.

J’ai été voir le président Le Graët pour lui dire que je ne pouvais pas aller plus loin et qu’il fallait arriver à fusionner, il fallait passer professionnel ou semi-professionnel pour donner une continuité à ce patrimoine qu’est Juvisy. Il m’a mis en contact avec Pierre Ferracci, le président du Paris FC.

Marie Terroni

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Infrastructures communes avec les joueurs de Ligue 2, professionnalisme, budget conséquent, la vie à Orly (centre d'entraînement du PFC, inauguré en 2019) tranche avec les souvenirs du club amateur de l'Essonne. "On a un fonctionnement un peu plus professionnel depuis que l'on est sous l'égide du PFC", confie Julie Soyer, défenseure latérale, dans l'effectif depuis 2012.

Rivaliser avec Lyon et le PSG

Des investissements qui permettent aux joueuses de Sandrine Soubeyrand de s'imposer comme la troisième force de la D1. "C'est mérité parce qu'on a été très régulières tout au long de la saison, on ne s'est pas loupé", estime Julie Soyer. Avec seulement trois défaites, contre le PSG, Lyon et Bordeaux, le PFC n'a pas laissé de précieux points en route. Mieux encore, le club de Pierre Ferracci a notamment tenu en échec son grand voisin (0-0) début avril. 

Plus proches au classement de la deuxième place du PSG que de la quatrième place de Fleury, le PFC veut boxer avec les poids lourds. "On va jouer Lyon dimanche et je me dis 'pourquoi pas'. On peut espérer un résultat, en plus, on va jouer dans leur grand stade donc autant se faire plaisir", trépigne Marie Terroni.

Pour réaliser ce qui serait un exploit, les Parisiennes pourront compter sur un groupe complet dimanche, entre l'expérience de taulières de niveau internationale comme Gaëtane Thiney (36 ans, 163 sélections) et la fougue de jeunes joueuses, à l'image de Clara Matéo (24 ans). Auteure de onze buts, la native de Nantes a passé un cap cette année, joue de plus en plus avec l'équipe de France. Sa nomination pour le titre de meilleure joueuse du championnat n'étonne personne au sein du club. "Elle nous apporte beaucoup sur le terrain et se donne pour le groupe, c’est ce qui lui permet de se mettre en lumière", commente sa coéquipière Julie Soyer.

La Ligue des champions à Charléty

Avec elle, Louna Ribadeira (17 ans), nominée au titre de meilleur espoir féminin et Chiamaka Nnadozie (21 ans), en lice dans la catégorie des meilleures gardiennes du championnat, ont tapé dans l'oeil de leurs pairs.

Des jeunes joueuses qui découvriront la Ligue des champions l'an prochain avec un barrage aller-retour pour accéder aux phases de groupes. Une première pour le Paris FC et le stade Charléty. "Ce n'est pas simple de faire une fusion parce que certains ont peur que ça s’écroule. Mais aujourd’hui on peut dire qu’on a eu raison de le faire", conclut Marie Terroni, heureuse de retrouver la Ligue des champions, dix ans après l'élimination de Juvisy par Lyon en demi-finales de l'édition 2012-2013.

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