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"J'aimerais bien qu'on ait notre Coupe du monde à nous" : quand la passion du foot se transmet de père en fille

Le 12 juillet 1998, la France devenait championne du monde de football en battant le Brésil. Vingt ans plus tard, les Bleus sont en passe de rééditer l'exploit. 

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Arbona
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Jean-Claude Barrat, 60 ans, et sa fille Marie, 19 ans (CECILIA ARBONA / FRANCEINFO)

"Jean-Claude Barat, né le 12 juillet 1958". L'homme décline fièrement son identité. "Pour mes 40 ans, nous sommes champions du monde. Et pour mes 60 ans, j'espère qu'on le sera aussi", poursuit-il, avant la finale France-Croatie, dimanche 15 juillet, de la Coupe du monde 2018. À ses côtés, sa fille Marie, 19 ans, n'était pas née lors du premier sacre mondial de l'équipe de France. Mais dans cette famille installée à Mennecy (Essonne), on est supporter des Bleus de père en fille.

France-Brésil, une rencontre encore dans toutes les têtes

Ce supporter des Bleus décrit, 20 ans après, les émotions ressenties le 12 juillet 1998, au soir de la victoire 3-0 contre le Brésil, en finale de la Coupe du monde. "C'est très très rare. Il faut juste des grands moments comme ça pour avoir les frissons. Les larmes coulent de joie aussi", se souvient Jean-Claude Barat. À l'époque, lui et sa femme avaient acheté un rétroprojecteur et poussé les meubles dans le salon pour faire de la place à des amis.

Un match marquant également pour sa fille, même si elle n'a pas vu la rencontre. "C'était du temps d'avant, mais on en parle encore aujourd'hui", confie Marie, qui cite la mythique phrase "Et 1, et 2, et 3-0 !"

En 1998, l'équipe de France était emmenée par Didier Deschamps, capitaine sur la pelouse. Vingt ans plus tard, le même Deschamps est désormais l'entraîneur des Bleus. "Il fait bien son travail. Même quand il est sur le banc, ça se voit qu'il est à fond derrière ses joueurs. Il est là, il parle. Alors que personne n'avait forcément parié sur eux au départ", se félicite Marie. Son père ajoute : "On est obligé de croire en Deschamps, il est bon."

20 ans après, l'espoir d'un nouveau titre 

Dans cette équipe de France 2018, il y a un joueur qui fait rêver Marie, c'est Kylian Mbappé. Mais c'est le collectif qui fait vibrer la jeune supportrice. "Ils sont tous jeunes, je peux tout à fait m'identifier à eux, me dire que si eux ont été en Coupe du monde, moi aussi je peux faire un truc extraordinaire", sourit Marie.

J'aimerais bien que nous aussi, on ait notre Coupe du monde à nous. Les personnes qui ont l'âge de mon papa sont encore marquées par ça, ça a bouleversé beaucoup de choses dans la société

Marie

franceinfo

Cette fidèle supportrice de l'équipe de France apprécie aussi la diversité des Bleus. "Oui, c'est la France. On est un pays de toutes les couleurs, donc autant qu'on ait une équipe de France de toutes les couleurs", estime Marie. La jeune femme se dit également bouleversée par les drapeaux tricolores accrochés à de nombreux balcons. "Je trouve ça bien, ça montre la cohésion du pays. On a tous notre petit drapeau. Forcément, ça nous fait plaisir de le sortir pour quelque chose de très joyeux comme ça."

Elle et son père espèrent pouvoir agiter et brandir fièrement le drapeau français dimanche soir, après la finale de la Coupe du monde contre la Croatie.

La passion du foot transmise de père en fille - un reportage de Cécilia Arbona

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