"Fracassée", "écrasée", "échec mondial"... La presse espagnole charge la Roja
Les journaux sont sous le choc après la défaite 2-0 de l'équipe nationale espagnole face au Chili, synonyme d'élimination de la Coupe du Monde.
Le roi d'Espagne a abdiqué, son équipe nationale aussi. Et dès le coup de sifflet signal, le 18 juin au soir, l'accablante défaite face au Chili a relégué en seconde position, à la une des journaux en ligne, l'abdication du roi et la prestation de serment annoncée de Felipe.
"The end" (la fin, en anglais) titre en énorme le journal sportif Marca, avec en photo le meneur de jeu Andrès Inesta, quittant seul la pelouse du Maracana de Rio (Brésil), après un match durant lequel son équipé a été "fracassée".
#LaPortada 'The End' pic.twitter.com/2g2KTIWRox
— MARCA (@marca) 18 Juin 2014
"L'Espagne est une nouvelle fois tombée en offrant une très triste image après avoir été dominée par une sélection chilienne qui s'est à peine forcée. Vargas et Aranguiz durant la première mi-temps ont montré les carences d'une sélection qui demande à cor et à cris une relève de génération", résume le journal.
Le quotidien El Mundo parle d'un "échec mondial" et décrit l'équipe espagnole comme "décevante", "lente" et "dépourvue de capacité de réaction". Mais estime qu'au vu de leur palmarès, "l'histoire les absoudra".
"Le débat s'ouvre sur la fin d'un cycle"
L'autre quotidien sport As, tourne déjà la page, et salue les six années de règne de l'équipe d'Espagne sur le football mondial. "C'était agréable le temps que cela a duré", titre le journal, mais "Vargas et Aranguiz [les buteurs chiliens] ont marqué de leur signature le drame espagnol. Le débat s'ouvre sur la fin d'un cycle et la succession". L'un des chroniqueurs donne une première explication : "L'épuisement de l'Espagne est directement lié à l'épuisement du FC Barcelone". Au-delà de l'équipe, c'est aussi le système de jeu qui est remis en cause. Ce jeu de passes à une touche de balle, le ticki-taka, est-il mort ? s'interroge ainsi le journal.
Le quotidien généraliste El Pais est plus sobre. Il garde en tête de une l'abdication du roi d'Espagne, et revient en bas de page sur la "débâcle" de l'équipe nationale. "Deux buts de Vargas et Aranguiz ont suffi à l'équipe chilienne pour écraser la championne du monde, qui signe un jeu calamiteux aggravant la catharsis commencée face aux Pays-Bas", ajoute le journal. Sur Twitter, le quotidien est revenu sur les trois sentiments ressentis sur les réseaux sociaux pendant ce match face au Chili : désolation, ironie et gratitude.
Así se ha vivido el adiós de la Roja en las redes: desolación, ironía y gratitud http://t.co/8DWja4b1Ym #ESPvsCHI pic.twitter.com/B8uoYPIVaq
— EL PAIS (@el_pais) 18 Juin 2014
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