Coupe du monde : dis moi où tu es né, je te dirais pour quelle sélection étrangère tu joues

Le sujet aurait pu tomber à l'épreuve de géographie du baccalauréat : quel est l'impact des migrations internationales sur la Coupe du monde ? Éléments de réponse à l'aide de trois études. 

La France, plus gros contingent d'expatriés

26 joueurs nés en France jouent pour une autre sélection nationale pendant cette Coupe du monde, relève le site américain Deadspin (en anglais). C'est le plus gros contingent de la Coupe du monde, devant l'Allemagne où sont nés 12 joueurs évoluant sous d'autres couleurs. Parmi les joueurs formés en France, seize évoluent désormais avec l'Algérie, quatre avec le Cameroun, trois avec la Côte d'Ivoire, deux avec le Ghana, un avec l'Argentine. 

... mais la Suède a donné un joueur au Chili. Parmi les trajectoires étonnantes des joueurs présents au Mondial, le joueur chilien Miiko Albornoz est né en Suède, d'un père chilien et d'une mère finlandaise. Il a d'abord joué pour les sélections de jeunes en Suède avant de choisir de porter les couleurs du Chili au niveau international, dans le but avoué de disputer la Coupe du monde, relève le site Svenskfotboll.se (en suédois).

Voir sur cette carte le lieu de naissance de tous les joueurs du Mondial.

La France a formé le plus de joueurs présents au Mondial

D'après une étude du Centre international d'étude sur le sport, 56 des 736 joueurs présents au Brésil ont été formés en France. L'Hexagone devance l'Allemagne (44) et l'Angleterre (42). A noter aussi la participation de la Moldavie, où un joueur présent à cette Coupe du monde a été formé. 

... mais au niveau des clubs, c'est le Feyenoord Rotterdam qui gagne, avec neuf joueurs formés. Le club hollandais est à égalité avec le Barça et le club méconnu du Deportiva Saprissa, au Costa Rica, mais les devance au titre des matchs disputés : "les joueurs sélectionnés pour la Coupe du Monde ont disputé 882 rencontres de championnat à Feyenoord jusqu’à l’âge de 23 ans, alors qu’ils en ont joué 783 à Barcelone et 445 à Deportivo Saprissa", précise le CIES.

Les Etats-Unis ou la Suisse perdraient plusieurs titulaires s'il ne fallait aligner que les joueurs nés dans le pays

Les Etats-Unis perdraient notamment leurs quatre joueurs qui auraient pu opter pour l'Allemagne, nés d'un père américaine et d'une mère allemande, relève le Global Post, qui a épluché les effectifs de chaque pays. Ce qui s'explique par la présence de 250 000 soldats américains en Allemagne au début des années 1980, relève Sports Illustrated. 

L'équipe suisse, dont une majorité de joueurs est née dans les Balkans - serait pareillement impactée. 

L’équipe suisse si le pays avait adopté plus tôt l'initiative "contre l’immigration de masse" (via @PiratAndRo) pic.twitter.com/CJawoXPUvM

— Cahiers du football (@cahiersdufoot) 10 Février 2014

... mais le Brésil aucun. Au contraire, les Auriverde récupéreraient, entre autres, Pepe et Bruno Alves, qui jouent pour le Portugal.