: Vidéo Emmanuel Macron "totalement favorable" à l’arrêt des matchs en cas de chants ou cris racistes ou homophobes
Le président de la République appelle à une mobilisation générale pour lutter contre le racisme et l'homophobie dans les stades.
"Je suis totalement favorable", à l’arrêt des matchs, a indiqué dimanche 7 juillet Emmanuel Macron, interrogé sur le racisme et l'homophobie dans les stades de football lors d'un entretien exclusif avec Jacques Vendroux diffusé sur franceinfo, en direct du stade de Lyon, avant la finale de la Coupe du monde féminine de football entre les États-Unis et les Pays-Bas. "On ne peut pas s'habituer au racisme et à l'homophobie, sous prétexte qu'on soit dans un stade de football. Il n'y a aucun sport dont l'ADN, les racines, l'esprit, c'est le discours de haine", a estimé le président.
"Apprendre à être supporter"
"On doit apprendre à être supporter. Aujourd'hui, on apprend aux jeunes à aller au théâtre, on ne leur apprend pas à aller regarder du sport. Il n'est pas dit qu'être supporter, c'est proférer des cris de haine contre l'ennemi, siffler l'hymne du pays en face. Il faut une mobilisation de tout le monde : arbitres, présidents de clubs, joueurs...", a appelé Emmanuel Macron.
Je souhaite que partout dans le sport, on forge nos athlètes avec cet amour de la patrie qui n'est pas la haine de l'autre, mais le respect de l'adversaire.
Emmanuel Macronà franceinfo
"Ce sont les valeurs du sport", insiste le président qui estime que cela relève de "la responsabilité des clubs et avec eux de leurs supporters de rentrer dans l'art d'être supporter. Ce n'est pas une culture de haine. On se bat partout dans la société contre l'homophobie et le racisme. Et on l'accepterait dans le sport ?", a questionné le président.
Le sport professionnel implique "des responsabilités"
"C'est ce qui fait une partie de la beauté et de la responsabilité des athlètes. Je leur dis souvent quand j'ai l'occasion soit de les décorer, soit de les féliciter. Les jeunes ou moins jeunes ont besoin d'admirer. On a besoin de vibrer, quelle que soit la discipline", juge Emmanuel Macron. "Les jeunes filles comme les jeunes garçons ont besoin d'avoir cette admiration. Ca donne aussi beaucoup de responsabilités à nos athlètes. Être des exemples, des modèles, savoir choisir leurs engagements, être ensuite à la hauteur de toutes les attentes que l'on met en eux. C'est très important, ça fait partie du sport. C'est pour ça que le sport, ce n'est pas que l'exploit du jour J. C'est de l'exemplarité, les bons comportements qu'on doit promouvoir".
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