Pour Nantes, les voyants sont au rouge
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Il y a quelques semaines, le FC Nantes revêtait encore l'habit de l'épouvantail, menaçant les candidats aux places européennes. Au milieu des Lille, Saint-Etienne et Marseille, apparaissait le nom du promu, bien déterminé à jouer les trouble-fêtes jusqu'au bout. Aujourd'hui, les pensionnaires de La Beaujoire pointent à la 8e place de L1, à 7 longueurs de la troisième marche du podium. Sur le terrain, les Canaris, autrefois joueurs, courageux et surprenants, apparaissent statiques, scolaires, prévisibles. Contre Sochaux, samedi dernier (0-1), la prestation fournie par les Jaunes et Verts avait indigné leur coach, Michel Der Zakarian :"On ne peut pas effectuer un match avec autant de déchets techniques. En plus, quand tu as des poteaux devant ! Les gars pleurent quand ils ne jouent pas, après il faut qu'ils se bougent le cul !". Les chiffres corrèlent avec l'irritation de l'entraîneur nantais. Outre l'inquiétant camouflet essuyé chez le 19e de Ligue 1, les partenaires de Lucas Deaux n'ont gagné qu'une seule fois sur leurs 4 derniers matches de Ligue 1 (1-0 contre Lorient, le 12 janvier dernier).
"Pour gagner, il faut marquer des buts"
Depuis la cinglante défaite infligée par les Parisiens il y a près de deux semaines (5-0, le 19 janvier), les poulains de Der Zakarian n'arrivent pas à relever la tête. Pire : ils n'ont pas trouvé le chemin des filets une seule fois en trois matches. "Pour gagner, il faut marquer des buts. On a manqué d’efficacité, devant et derrière" a expliqué Rémy Riou, le gardien nantais à nos confrères de Presse-Océan à l'issue du match contre Sochaux. "Les Sochaliens ont très peu d’occasions, ils marquent. En étant solide. Il n’y a pas de honte à avoir. C’est une désillusion". Une inefficacité inquiétante, qui coïncide avec la difficulté qu'éprouve désormais Djordjevic, principal artilleur du FC Nantes (8 buts), à tromper les gardiens adverses. De là à y voir un lien avec son vrai-faux départ pour Cardiff pendant le mercato d'hiver... il n'y a qu'un pas. Tombé d'accord avec le club gallois qui lui offrait un pont d'or, l'attaquant serbe a finalement été retenu par les dirigeants nantais. Deux pieds à Nantes, mais la tête ailleurs ?
Le PSG est énervé
Le club francilien n'a pas apprécié devoir renoncer à la Coupe de France, le 14 janvier dernier face à Montpellier (1-2). Mais alors, pas du tout. Contre Nantes, Paris a l'occasion de vite oublier ce faux pas dans une année qui ne devrait pas en contenir beaucoup, en s'approchant un peu plus du premier titre de la saison. A l'instar des dirigeants qatariens, qui ont fait d'une coupe nationale une priorité en plus du championnat, tout en espérant un peu plus secrètement la Ligue des champions, Laurent Blanc n'a cessé de claironner depuis l'entrée en lice des Parisiens en 8e de finale que les occasions sont rares de décrocher un titre en seulement quatre matches.
A la Beaujoire, le PSG se présentera sans Cavani, blessé à la cuisse et indisponible pour trois semaines, mais avec Cabaye, auteur d'une belle entrée face à Bordeaux vendredi (2-0), et probablement titulaire ce mardi soir. Si l'on se fie aux chiffres, les Parisiens ne devraient pas avoir trop de soucis à se faire. Le club francilien n'est plus tombé sur la pelouse nantaise depuis 2004. Une décennie.
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