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La Coupe de la Ligue a gagné ses galons d’épreuve qui compte

Née en 1994-95, la Coupe de la Ligue moderne semble avoir trouvé toute sa place depuis quelques saisons. Critiquée et remise en cause il y a une dizaine d’années car accusée d’alourdir le calendrier et même un temps menacée de disparition, la petite sœur de la prestigieuse Coupe de France a retrouvé un second souffle avec les victoires médiatisées de l’OM, Saint-Etienne ou du PSG. Des clubs aux joueurs en passant par les entraîneurs et les présidents, tout le monde l’aime aujourd’hui.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Les gros clubs sont protégés dans cette compétition

Depuis 2009, les six clubs présents en Coupe d’Europe (Ligue des champions et Ligue Europa) sont exempts des 16es de finale et les quatre premiers du championnat précédent sont tête de série pour la suite de la compétition, à partir des 8es. Cette refonte a favorisé les clubs puissants. Le PSG n’a eu besoin que de gagner quatre matches pour soulever le trophée lors de ses quatre derniers succès dans l’épreuve. Pas très équitable mais cela a permis de muscler cette coupe et d’offrir des chocs dans les derniers tours (Marseille-Lyon en 2012, PSG-Lyon en 2014, PSG-Monaco en 2017).

Les clubs y voient une occasion d’améliorer leur palmarès

Les grands clubs français qui disposent d’effectifs importants jouent le coup à fond. Il n’y a qu’à regarder le palmarès depuis dix ans pour s’en rendre compte. Les vainqueurs ? Paris (5 fois), l’OM (3), Bordeaux et Saint-Etienne soit quatre des sept plus gros palmarès de l’histoire du football français avec Monaco, Nantes et Lyon. Pour les clubs un peu moins huppés comme Metz, Strasbourg, Lens, Sochaux ou Nancy, l’épreuve a permis de rajouter une ligne à un palmarès qui prenait parfois la poussière.

Les présidents l’adorent car elle rapporte de l’argent

Les présidents de clubs doivent être les seuls à préférer la Coupe de la Ligue à la Coupe de France. Il faut dire qu’elle tombe avant dans le calendrier (donc personne ou presque ne fait l’impasse), qu’elle rapporte davantage dans les premiers tours et qu’elle offre de coquettes sommes d’argent au fur et à mesure et notamment à partir des quarts de finale. Le lauréat empoche 2 500 000 euros, le finaliste 2 000 000, les demi-finalistes 1 213 000 chacun. Même une élimination dès les 16es rapporte 348 000 euros. Au total, les dotations s’élèvent à 21,5 millions. De quoi mettre un peu de beurre dans les épinards.

Les entraîneurs peuvent faire tourner l’effectif

Les coaches de Ligue 1 profitent souvent de ces matches de semaine pour effectuer une rotation au sein de l’équipe. Une rotation bienvenue qui permet aux titulaires de souffler (surtout dans les clubs engagés dans les épreuves continentales) et aux remplaçants de s’illustrer en prouvant qu’ils peuvent gagner leur place dans le onze de départ. Les jeunes sont également sollicités plus que d’ordinaire car il y a un peu moins de pression qu’en championnat (ils affrontent même parfois deux ou trois clubs de Ligue 2). A partir des quarts, les clubs alignent davantage leur formation type sauf cas de force majeure (une équipe qui joue le maintien ou qui effectue un beau parcours en Coupe d’Europe par exemple).

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