L'OM reprend une Coupe
Les finales sont faites pour être gagnées. A partir de ce constat, ni les Marseillais ni les Montpelliérains n'avaient envie de passer à côté de l'évènement. Ce ce qui expliquait l'entame de la rencontre, très verrouillée, où les équipes ne laissaient que peu d'espace. Les Héraultais affichaient beaucoup plus de détermination et d'organisation face à des Olympiens dont le jeu était plus effiloché, manquant sérieusement d'animation. Dans cette première période très hachée, marquée par de nombreux accrochages et de la tension, l'arbitre parvenait avec un peu de pédagogie à maintenir le match dans les règles. Pourtant les fautes ne manquaient pas et laissaient des traces. L'OM se trouvait privé de son milieu défensif Stéphane MBia, victime d'un claquage, dès la 5e minute.
De la tension dans l'air !
Côté occasions, Marseille dégainait le premier sur un coup-franc de Lucho boxé par Pionnier. Mais ce furent surtout les hommes de René Girard qui se mirent en évidence. D'abord sur une frappe de Saihi repoussée par Mandanda (22e), lequel sortait deux minutes plus tard devant Pitau, ou encore un coup-france de Belhanda sur lequel s'interposait encore une fois le portier marseillais. Les Olympiens s'offraient pourtant la plus belle occasion (33e). Sur un centre de Gignac venu de la gauche, mal dégagé par la défense héraultaise, le ballon échouait à Valbuena dont le tir dévié s'écrasait sur le poteau droit de Pionnier. Il y eut ensuite une frappe repoussé de Jeunechamp côté Montpelliérain, et un tir au-desus de Charles Kabore pour l'OM.Ce score de 0-0 reflétait plutôt bien une partie manquant de rythme et vraies intentions offensives.
Dès la reprise, les Marseillais profitaient d'une entrée en matière plutôt timide des joueurs de l'Hérault, pour porter immédiatement le danger sur le but de Pionnier, qui s'interposait sur une tête de Ayew reprenant un centre de Gignac. Ce même Gignac qui était à la conclusion d'une frappe décroisée qui passait au ras du poteau du gardien de Montpellier qui était battu. Visiblement, les hommes de Deschamps avaient décidé de passer la vitesse supérieure.Le match enfin se débridait avec un peu plus d'intensité et des Marseillais alors mieux en place tactiquement qui parvenaient à ratisser des ballons au milieu de terrain et se créer des ouvertures intéressantes. Gignac et Valbuena faisaient passer quelques frayeurs dans la défense héraultaise. La tension ne retombait pas pour autant, les premiers cartons pleuvaient, et le match restait très fermé dans l'entrejeu avec peu de solutions très nettes.
La délivrance
Dans la lourdeur du Stade de France, les organismes commençaient à souffrir, en entamant un peu la lucidité des deux équipes dans une partie dont on savait déjà qu'elle allait se jouer sur un détail. Et la délivrance marseillaise vint d'un coup de pied arrêté. Un coup franc excenté de Benoît Cheyrou sur lequel Pionnier s'interposait des deux points, mais le ballon mal renvoyé dans le paquet, revenait sur Taiwo dont la reprise des 18 mètres fusillait le gardien de Montpellier (1-0, 80e). Sans se montrer impériaux dans le jeu, les Marseillais démontraient une nouvelle fois leur réalisme marqué du sceau de l'expérience des grandes rencontres. Même si en toute fin de match, Mandanda devait encore s'employer pour la dernière occasion de cette finale que les hommes de Girard ne parvenaient à transformer, laissant le match leur échapper et le trophée revenir sur la Canebière.
Record pour Diawara
Le défenseur marseillais Souleymane Diawara est devenu le recordman des victoires dans la Coupe de la Ligue avec quatre trophées: en 2004 avec Sochaux, en 2009 avec Bordeaux, en 2010 avec Marseille et donc en 2011..
Déclarations
Souleymane Diawara (défenseur de Marseille): "C'est toujours bien de gagner un titre. J'espère que je vais en gagner d'autres."
Mathieu Valbuena (attaquant de Marseille): "On est très heureux. C'était dur, on a souffert. On a gagné avec le cur."
Taye Taïwo (buteur marseillais et meilleur joueur de la finale): "Je suis très content parce que c'est moi qui ai marqué. Ca me fait plaisir. Montpellier n'a rien lâché jusqu'à la fin. Montpellier est une bonne équipe aussi, c'est toujours difficile de jouer contre l'OM."
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