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Coupe de la Ligue : intérêt croissant

La finale de la Coupe de la Ligue se tient ce samedi au Stade de France (france2 et francetvsport.fr, 21h). Contrairement à la finale de la Coupe de France, l’affiche est prestigieuse avec deux des plus grands clubs français, le Paris-Saint-Germain et l’Olympique Lyonnais. Il faut dire que l’épreuve rapporte davantage que la Coupe de France, qu’elle est plus rapide à conquérir, qu’elle épargne les favoris et que son calendrier la sert.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
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Si les audiences restent quasiment identiques entre les deux compétitions (4,6 millions de téléspectateurs en moyenne pour la finale de la Coupe de France 2013 Bordeaux-Evian TG, contre 4,64 millions pour la finale de la Coupe de la Ligue 2013 entre Saint-Etienne et Rennes), le prestige de la Coupe de France ne suffit plus à contrecarrer l’influence grandissante prise par la deuxième coupe nationale chère au président de la LFP, Frédéric Thiriez.

La Coupe de la Ligue, qui a bien failli disparaître il y a quelques années, a probablement été sauvée par la notoriété de ses derniers lauréats, l’Olympique de Marseille (triple vainqueur de 2010 à 2012), l’AS Saint-Etienne (tenant du titre) et le club victorieux samedi soir, qu’il s’agisse de Paris ou de Lyon. Explications d’une résurrection.

Elle rapporte plus d’argent

Le vainqueur de la Coupe de la Ligue empochera 1.720 000 euros en finale. Le finaliste touchera 1.090 000 euros*. Le vainqueur de la Coupe de France empochera lui 700 000 euros en finale (1 812 500 euros cumulés). Le finaliste touchera 560 000 euros (1 112 500 euros cumulés). Du coup, les présidents de clubs préfèrent jouer leur chance à fond sur cette première épreuve plutôt que d'attendre janvier pour afficher des ambitions en Coupe de France. 

Elle est plus rapide à gagner

Contrairement à la Coupe de France qui concerne tous les clubs affiliés à la FFF (professionnels et amateurs), la Coupe de la Ligue ne s’offre qu’aux clubs pros de l’hexagone. Cette saison, seuls les 20 clubs de Ligue 1, les 20 clubs de Ligue 2 et les trois clubs de National ayant conservé leur statut pro (Boulogne, Amiens et le Gazélec Ajaccio) y ont pris part soit 43 équipes.

La plupart des clubs de L1 engagés (ceux qui ne disputent pas de Coupe d’Europe) démarrent en 16e de finale alors qu’ils débutent en 32e de finale en Coupe de France. Mieux (ou pire, c’est selon), les clubs engagés en Coupe d’Europe sont exemptés de 16e de finale et directement admis en 8e de finale (soit trois tours après le premier tour qui concerne les clubs de Ligue 2 et de National). En clair, ils gagnent trois matches et sont au Stade de France pour disputer la grande finale. Une hérésie pour l’esprit coupe censé donner sa chance à tout le monde équitablement. 

Elle est placée avant sa rivale

Le calendrier de la Coupe de la Ligue lui est profitable. Elle débute avant même la reprise des championnats, fin juillet, et les clubs de l’élite font leur entrée fin octobre (16e). Les 8e de finale sont disputés en décembre, les quarts mi-janvier et les demies début février alors que la Coupe de France n’a pas encore disputé ses 8e de finale. Du coup, la Coupe de France devient forcément un lot de consolation pour les clubs.

Les cadors, déjà engagés sur deux voire trois épreuves (championnat, Coupe de la Ligue, Coupe d’Europe) délaissent la Coupe de France quand ils ne choisissent pas carrément de la sacrifier sur l’autel du manque d’effectif pour jouer sur tous les tableaux et (ou) de la fatigue accumulée. En clair, elle ne devient intéressante qu’à partir des quarts de finale, fin mars, au mieux. A ce moment-là, de nombreux "gros" étaient déjà éliminés : l’OM, l’OL, le PSG, Saint-Etienne, Reims ou le tenant du titre Bordeaux pour ne citer que des clubs du haut du tableau.

On retrouvait ainsi sept clubs de Ligue 1 sur huit en quarts de finale de la Coupe de la Ligue (Bordeaux, PSG, Nantes, Nice, Evian-TG, Lyon et Marseille) contre seulement quatre –et pas que des favoris- au même stade en Coupe de France (Rennes, Lille, Monaco et Guingamp).

Elle est moins redoutable pour les favoris

Contrairement à la Coupe de France qui regorge de surprises, la Coupe de la Ligue reste assez fade à ce niveau-là. Il faut dire qu’il n’y a aucun club de CFA ou de DH engagé. Les "morts de faim", qui accueillent les ténors sur des terrains bosselés devant des publics avides d’exploit, manquent. Le palmarès des dernières années montre bien l’écart de prestige entre les finales de la Coupe de la Ligue (OM-Bordeaux, OM-Montpellier, OM-Lyon, Saint-Etienne-Rennes) et les finales de la Coupe de France (Lyon-Quevilly, Bordeaux-Evian). Cette année encore, PSG-Lyon semble plus vendeur que Rennes-Guingamp qui reste un derby régional entre deux candidats au maintien.

*la dotation globale de la Coupe de la Ligue :
Dotation vainqueur : 1.720.000 euros
Dotation finaliste : 1.090.000 euros
Dotation 1/2 finales : 610.000 euros
Dotation 1/4 de finale : 385.000 euros
Dotation 8èmes de finale : 265.000 euros
Dotation seizièmes de finale : 175.000 euros
Dotation 2e tour : 120.000 euros
Dotation 1er tour : 100.000 euros

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