Le PSG domine l'OM pour s'offrir sa 10e Coupe de France, record égalé
Le grand bonhomme de cette finale, la plus prolifique depuis le Marseille-Monaco (4-3) de 1989, aura été Matuidi, en forme internationale à trois semaines de l'Euro, qui a obtenu l'ouverture du score, le penalty du K.O. et la passe décisive de l'ultime but de Zlatan Ibrahimovic sous le maillot rouge et bleu.
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Le match débutait tambour battant. D’emblée, l’OM se procurait la première occasion. Barrada, pas attaqué, tentait sa chance des 30 mètres. Dans la foulée, Ibrahimovic décalait Matuidi pour un tir trop mou arrêté par Mandanda.
Marseille réplique à Paris
Le PSG ouvrait le score juste après : Di Maria fixait Rekik sur l’aile droite avant de délivrer un centre instantané de l’extérieur du pied gauche. Matuidi se montrait plus prompt qu’Isla pour plonger au premier poteau et battre Mandanda de près (0-1, 2e). La 24e passe décisive toutes compétitions confondues de l’Argentin.
Les Marseillais avaient le mérite de ne pas abdiquer et ils revenaient à la marque dix minutes plus tard : Servi par Isla dos au but à 20 m de la cage parisienne, Thauvin se retournait promptement pour tirer du gauche : la frappe de l’ancien Bastiais, légèrement touchée par Thiago Silva, trompait Sirigu (1-1), pour le plus grand plaisir du virage phocéen, chaud bouillant.
Le rythme de la rencontre baissait un peu dans les minutes suivantes, avec deux tentatives de loin –sans danger- signées Matuidi puis Thauvin. Paris tentait de mettre son jeu de passes en place mais le bloc défensif olympien restait bien dense, compact. Peu après la demi-heure, Thauvin, sur le côté droit, alertait Fletcher qui déviait le cuir du bout du pied : Sirigu, vigilant, se couchait pour capter le ballon (32e).
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Le PSG répondait immédiatement. Sur un centre précis de Di Maria, Ibrahimovic, esseulé au second poteau, tentait de reprendre en force. Sa frappe qui fuyait le cadre était déviée par la main réflexe de Thauvin placé sur la trajectoire. De façon illicite a priori. L’arbitre, qui semblait n’avoir rien vu, ne disait rien, pas plus que les assistants de Monsieur Turpin. La dernière occasion avant la pause était parisienne. Une tentative de Rabiot au dessus (42e).
Le PSG tue le suspense
La seconde période commençait comme la première. Le PSG mettait la pression dans le camp adverse et Nkoulou arrivait trop tard pour contrer Matuidi : il fauchait son vis-à-vis dans la surface, une faute logiquement sanctionnée d’un penalty par Monsieur Turpin. Ibrahimovic le transformait en prenant Mandanda à contre-pied (1-2, 47e). Le 15e but en 13 matches de Coupe de France pour l’attaquant suédois, le 10e face au gardien de l’OM, le 155e depuis son arrivée dans la capitale !
L’OM reprenait ses esprits et se procurait une belle occasion : petit pont de Thauvin sur Maxwell et centre pour Fletcher qui dévissait sa frappe, le ballon passant à côté alors que l’attaquant phocéen était très bien placé pour égaliser (52e). Cinq minutes plus tard, c’est pourtant le PSG qui tuait le match en inscrivant un troisième but par Cavani. Isla perdait la balle à 30 m de son but sous la pression de Rabiot : Di Maria alertait Ibrahimovic qui résistait au retour de Diarra pour décaler l’attaquant uruguayen sur la droite de la surface pour une conclusion imparable (1-3, 57e).
Et de 10 pour le PSG !
A l’entame du dernier quart d’heure, Paris manquait le quatrième but. Di Maria accélérait et lançait Zlatan sur le côté gauche de la surface : Mandanda sortait au devant de l’avant-centre scandinave qui venait chercher le penalty et butait sur lui sans que l’arbitre ne bronche (77e). C’était reculer pour mieux sauter car Ibrahimovic profitait d’une superbe ouverture en profondeur signée Matuidi pour s’en aller battre le pauvre Mandanda, impuissant sur les quatre buts (1-4, 82e).
La réduction de l’écart de Batshuayi (87e) était trop tardive pour relancer un semblant de suspense qui n’existait plus vraiment depuis l’heure de jeu. Comme en 2015, le PSG réussit le triplé championnat - Coupe de la Ligue - Coupe de France. Il ne laisse surtout plus rien à ses rivaux hexagonaux.
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