Beckham, sobre et disponible
Comme prévu, Carlo Ancelotti avait choisi d’aligner la star anglaise dans l’entrejeu, à côté du précieux Blaise Matuidi. Du coup, Javier Pastore retournait sur le banc, suppléé par Clément Chantôme, jugé plus solide défensivement et capable éventuellement de combler les manques de Sir David pas encore au top de sa condition physique. Le moins que l’on puisse écrire, c’est que le Spice Boy s’est parfaitement acquitté de sa tâche malgré quelques rares ratés et un deuxième acte plus chiche que le premier pour une victoire 2-0 et une qualification en quarts de finale.
Précis et altruiste
A la quatrième minute, Beckham tentait une première transversale sur le flanc gauche à destination de Maxwell mais le ballon était un poil trop long pour le contrôle du latéral brésilien. L’homme aux 115 sélections pour la sélection nationale anglaise se contentait d’orienter le jeu sans trop se compliquer en ce début de rencontre. Après neuf minutes, il adressait une première longue ouverture en direction d’Ibrahimovic mais la déviation de la tête du Suédois ne profitait pas à Gameiro.
Juste après le premier quart d’heure, le PSG héritait d’un coup franc au milieu du terrain : Beckham le jouait rapidement et trouvait Ménez par-dessus la défense pour un duel perdu avec Fanni revenu in extremis. A la 20e, il soulageait son camp en écartant opportunément le jeu sur le côté droit pour Van Der Wiel, actif. Quatre minutes plus tard, l’ancien Mancunien prouvait qu’il savait aussi tacler si nécessaire.
Economie de gestes
A la 27e, il adressait un bon centre travaillé pour Gameiro mais la tête du Lorientais passait à côté de la cage de Mandanda. Tout en gérant ses courses et ses efforts, le numéro 8 du PSG montrait de la justesse dans ses choix et de l’efficacité dans ses gestes. Pas de superflu, seulement de l’utile pour l’équipe. Son corner des arrêts de jeu de la première période trouvera cependant une tête phocéenne.
Même topo en début de seconde période. Beckham joue tranquille, sur un rythme peu soutenu pour lui qui a connu les joutes anglaises mais qui découvre le niveau Ligue 1. A la 53e, l’Anglais réclamait un coup franc aux abords de la surface adverse mais Monsieur Lannoy ne tombait pas dans le panneau sur la pseudo charge d’un défenseur marseillais.
L'ovation du Parc
A partir de l’heure de jeu, l’ancien Milanais commençait sérieusement à piocher dans ses réserves physiques, trottinant la plupart du temps. Il ne prenait aucun risque et ne tentait aucune accélération, remisant essentiellement et échangeant le cuir avec ses nouveaux coéquipiers dont le remuant Chantôme. Véritable plaque tournante, Beckham s’évertuait à mettre ses partenaires dans de bonnes dispositions, ni plus ni moins.
A un quart d’heure du terme, il regardait sortir Zlatan ovationné par le Parc. A la 82e, une petite altercation l’opposait à Jordan Ayew. L’arbitre venait calmer tout le monde en brandissant un carton jaune. aux deux hommes. Une péripétie dans un match parfaitement maîtrisé par Mister Beckham qui sortait sous les clameurs des supporters parisiens à six minutes de la fin, remplacé par Christophe Jallet.
"C'est super"
A la fin de la rencontre, le Spice Boy pouvait se féliciter de sa prestation et de la qualification en quarts de finale. "Je suis très content, j'ai vraiment apprécié de jouer plus de 80 minutes. C'était un bon début et c'est aussi une grosse victoire contre Marseille. Je me sens bien", a-t-il expliqué. Sa titularisation est venue récompenser son bon travail avec son nouveau club. "J'ai travaillé dur depuis que j'ai rejoint le club pour être en forme mais ça aide d'avoir de tels coéquipiers autour de soi. Je suis juste content d'avoir joué et d'avoir aidé l'équipe".
Son altercation avec Jordan Ayew? "Ca fait partie du jeu a-t-il simplement commenté. Fidèle à la posture adoptée dès son arrivée, il ne réclame rien. Il est à disposition de Carlo Ancelotti. "Nous avons une bonne équipe et je suis venu pour l'aider. Si c'est pour commencer, super, et si c'est pour être sur le banc, c'est super aussi", a-t-il assuré.
Entre ironie et sobriété
Leonardo, spectateur privilégié, pouvait jubiler et manier l'ironie. "On l'a pris seulement pour faire des photos, des conférences de presse et vendre des maillots. C'est ce que vous avez dit et on en a eu la confirmation aujourd'hui. Vous êtes les experts, les consultants extraordinaires qui ont dit que David Beckham était venu pour ça. Mais nous on est là", a déclaré le Brésilien. Une petite pique pour des journalistes également évoqués par Nasser Ek Khelaifi.
"Il a montré à tout le monde qu'il était encore un joueur de football et non un produit marketing, donc on est très heureux avec sa performance", s'est réjoui sobrement le président du PSG. A l'image de la prestation du joueur.
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