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Ballon d'or 2022 : pour le trophée féminin, la course n'a jamais été aussi ouverte

Pour sa quatrième édition, plusieurs joueuses peuvent prétendre au Ballon d’or féminin, décerné lundi. Une situation bienvenue après deux derniers titres sans beaucoup de suspense.

Article rédigé par Maÿlice Lavorel, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
L'Espagnole Alexia Putellas avec le trophée du Ballon d'or féminin, à Paris, le 29 novembre 2021. (FRANCK FIFE / AFP)

Qui pour succéder à Ada Hegerberg, Megan Rapinoe et Alexia Putellas ? Avant la cérémonie du Ballon d’or, qui doit récompenser, lundi 17 octobre à Paris, la meilleure joueuse de la saison, tous les paris sont ouverts. Au terme d’une saison riche, conclue par l’Euro le plus suivi de l’histoire du football féminin en Angleterre, de nombreuses joueuses peuvent prétendre au prix. Après deux années où le nom de la lauréate ne faisait pas beaucoup de doutes, les questionnements autour de l’identité de la grande gagnante témoignent d’une discipline qui continue de s'ouvrir.

Rarement le Ballon d’or féminin n’a connu compétition aussi disputée, pour sa quatrième édition. Les Anglaises Beth Mead, Millie Bright et Lucy Bronze, victorieuses de l’Euro à domicile fin juillet, mènent la liste des favorites pour remporter le prix. Parmi elles, l’attaquante d’Arsenal Beth Mead, meilleure joueuse et soulier d’or de la compétition, se détache particulièrement. 

Plusieurs favorites, aucune évidence

La tenante du titre Alexia Putellas figure aussi parmi les candidates à sa succession. Avant sa rupture des ligaments croisés qui l’a privée de l’Euro, la Catalane a réalisé une saison pleine avec le Barça, marquée par 30 victoires en autant de rencontres de championnat et une finale européenne. Elle a déjà été nommée meilleure joueuse de la saison par l'UEFA en août dernier. Il ne faut pas non plus oublier la révélation allemande Lena Oberdorf (20 ans), championne d’Allemagne avec Wolfsburg et finaliste de l’Euro, et sa coéquipière Alexandra Popp, bourreau des Bleues en demi-finale.

Une telle diversité est assez inhabituelle pour le prix, qui a pour l’instant rarement nourri de grands débats. En 2021, le nom d’Alexia Putellas s’était imposé de lui-même. Leader d’une équipe de Barcelone record, auteur du triplé Liga-Ligue des champions-Coupe d’Espagne, la native de Mollet del Vallès avait marqué de son empreinte la saison en Espagne et en Europe. Le 29 novembre, le trophée lui avait été décerné haut la main, avec plus de 100 points d’avance sur sa dauphine, coéquipière et compatriote, Jennifer Hermoso.

Megan Rapinoe avait elle aussi été sacrée sans trop de surprise en 2019. Gagnante de la Coupe du monde 2019 en France avec la sélection américaine, dont elle était co-capitaine, elle avait brillé tout au long du tournoi. Avec 230 voix, elle avait récolté un tiers des suffrages du Ballon d’or féminin, et n’avait laissé que des miettes à ses 19 concurrentes. 

Le temps des débats

L’évolution démontre la progression des performances des clubs et des joueuses, de plus en plus nombreuses à se hisser au sommet. Avec un champion d’Europe anglais inédit, un tableau final de Ligue des champions composé d’un mélange de clubs historiques (Lyon, Wolfsburg) et de nouvelles forces du plateau (Barcelone, Arsenal), le nombre de prétendantes se multiplie pour décrocher les meilleures récompenses individuelles.

Autre signe que la compétition s’est ouverte, cette année, les discussions et les réclamations ont démarré dès l’annonce de la liste des nommées. Beaucoup de joueuses ont ainsi regretté l’absence de la liste finale de la milieu de terrain anglaise Keira Walsh, brillante à l’Euro cet été. “Merci mais je ne mérite pas ça. La meilleure joueuse des Lionnes pendant l’Euro était Keira Walsh. Ça devrait être le premier nom anglais de la liste !”, avait même réagi sa compatriote Lucy Bronze sur Instagram le jour de l’officialisation des noms retenus. Comme pour le trophée masculin, le Ballon d’or féminin est maintenant accompagné de ses contestations. Et le nom de la lauréate continuera sans doute de nourrir les débats.

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