Ballon d'or féminin : Une première historique
Enfin ! Après 62 ans de chasse gardée masculine, le Ballon d’Or va enfin avoir sa version féminine. L’année 2018 fera date dans l'histoire des récompenses individuelles dans le football mondial et dans la carrière d’une footballeuse qui restera à jamais comme la première lauréate, comme Stanley Matthews, le joueur de Blackpool, en 1956.
“Le football féminin est une discipline en plein essor et mérite le même respect que le football masculin, expliquait Pascal Ferré, rédacteur en chef de France Football à l’AFP en septembre. Lors de la dernière Coupe du monde, en 2015, on a compté plus de 760 millions de téléspectateurs cumulés”. Avec le développement du football professionnel chez les femmes, la médiatisation grandissante et un public toujours plus important, il devenait urgent de décerner aussi la plus prestigieuse récompense individuelle à une femme.
Un panel de journalistes spécial
“La naissance du Ballon d'Or est un pas de plus vers l'évolution de notre sport qui progresse bien, avance au Figaro Wendy Renard, joueuse de l’Olympique Lyonnais et de l’équipe de France. C'est une marche en avant, le football féminin évolue et les inégalités se réduisent même s'il doit y avoir encore des progrès”.
Le Ballon d'Or féminin est donc une nouveauté, même si un prix de la meilleure joueuse existait déjà quand les prix Fifa et Ballon d'Or étaient fusionnés, de 2010 à 2016. Pour l’occasion, France Football a mobilisé un panel de journalistes différents de celui qui vote pour les hommes. Ils ne sont qu’une quarantaine à avoir été choisis parce que spécialistes du football féminin.
L'Olympique Lyonnais en force
Pour la première liste de l’histoire, les journalistes ont dû choisir entre 15 joueuses, dont sept de l’Olympique Lyonnais, triple tenant du titre de la Ligue des Champions : L'Anglaise Lucy Bronze, la Norvégienne Ada Hegerberg, la Japonaise Saki Kumagai, l'Allemande Dzsenifer Marozsan et les Françaises Amandine Henry, Amel Majri et Wendie Renard. Pour le reste, la Danoise Pernille Harder (Wolfsburg), lauréate du trophée UEFA de la meilleure joueuse, les Américaines Lindsey Horan (Portland Thorns) et Megan Rapinoe (Seattle Reign), l'Anglaise Fran Kirby (Chelsea), l'Australienne Sam Kerr (Red Stars Chicago), la Néerlandaise Lieke Martens (Barcelone), la Canadienne Christine Sinclair (Portland Thorns) et la Brésilienne Marta (Orlando Pride) sont elles aussi en liste.
Si une Lyonnaise devait être titrée, l’OL imposerait encore un peu plus sa patte sur le football européen et mondial. Une chose est sûre : cette élection sera quoiqu’il arrive historique.
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