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Baiser forcé de Luis Rubiales sur Jennifer Hermoso : "Ce sont des gestes qu'on n'aime pas voir, j'ai été choquée", dénonce Eugénie Le Sommer

La meilleure marqueuse de l'histoire de l'équipe de France estime qu'il est légitime que les joueuses espagnoles portent des revendications, "elles demandent plus de reconnaissance" lors de la Coupe du Monde.
Article rédigé par franceinfo
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Eugénie Le Sommer (France) (SYLVAIN THOMAS / AFP)

"Ce sont des gestes qu'on n'aime pas voir, j'ai été choquée", confie ce dimanche dans le "Club Info" sur franceinfo, Eugénie Le Sommer, meilleure marqueuse de l'histoire de l'équipe de France et de l'Olympique de Lyonnais, après le baiser forcé de Luis Rubiales sur la joueuse espagnole Jennifer Hermoso.

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Pour elle, il est légitime que les joueuses espagnoles portent des revendications, "elles demandent plus de reconnaissance, plus de moyens et des actes par rapport à ce qui s'était passé", lors de la Coupe du monde.

franceinfo : comment avez-vous vécu ce qui s'est passé dans l'affaire Luis Rubiales avec ce baiser forcé sur la joueuse espagnole Jennifer Hermoso ?

Eugénie Le Sommer, meilleure marqueuse de l'histoire de l'équipe de France :

Je l'ai vu en direct, car je regardais le match, c'est vrai que j'ai été un peu choquée. Ce sont des gestes qu'on n'aime pas voir et aujourd'hui, je crois qu'il y a eu des sanctions et la Fédération espagnole est en train de continuer à régler ces problèmes-là. Ce sont des gestes qu'on ne veut pas voir. Aujourd'hui, il y a des histoires qui sortent et des prises de parole.

La quasi totalité des championnes du monde espagnoles de football refusent de revenir en sélection tant que des restructurations ne seront pas opérées à la Fédération espagnole de football. Vous comprenez leur position ?

C'était légitime pour les joueuses de revendiquer quelque chose. Si ça arrive, c'est aussi parce que le football féminin est plus médiatisé et il y a plus de professionnalisme. On veut aussi que tout suive derrière et ce n'est pas toujours le cas. Le but, c'est d'avancer et de se donner les moyens de réussir. Elles demandent plus de reconnaissance, plus de moyens et des actes par rapport à ce qui s'était passé.

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Concernant la D1 Arkema, il va y avoir des playoffs à l'issue de la saison régulière. Qu'en pensez-vous ?

C'est vrai que c'est nouveau, avec un nouveau format. À l'issue de tout le championnat, les quatre premières équipes auront des demi-finales et une finale. Et en plus à l'issue de ces matches de playoffs, il y aura une 3e place qui sera qualificative pour les tours préliminaires de la Ligue des champions. Ça va être important de faire partie de ces quatre équipes. Ce n'est plus la première équipe du championnat qui sera championne. Ça va être nouveau pour nous, on verra à la fin de la saison ce qu'on pourra en penser et on verra si le championnat aura plus d'attrait ou pas.

Sur le contexte à Lyon, il y a eu beaucoup de changements aussi avec l'arrivée de John Textor pour l'équipe masculine, Michele Kang pour les filles. Quel est votre sentiment ?

Il y a eu beaucoup de changements entre la fin de la saison dernière et ce début de saison. Ça nous a fait bizarre au début, parce que Jean-Michel Aulas était le président historique de Lyon et ça a été aussi un choc pour nous. Maintenant, il faut regarder vers l'avant. Michele Kang a de belles ambitions et j'espère qu'on arrivera à être à la hauteur pour garder l'OL féminin sur le toit de l'Europe et pourquoi pas du monde.

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