Ils font rêver, mais gardent souvent leurs portes fermées. Les haras de Normandie protègent leurs trésors ; des chevaux de course réputés, élevés à l'abri des regards. À Beuvron-en-Auge (Calvados), seul le Haras de Sens ouvre ses portes. Le maître des lieux, Philippe David, aime compter les champions entraînés sur ses terres. Le propriétaire du Manoir et du Haras de Sens tient aussi à recevoir lui-même ses hôtes. De futurs championsPhilippe David accueille un couple de Canadiens, enchanté de découvrir ce haras, qui élève des trotteurs français. Les poulains, nés au printemps dernier, sont encore avec leur mère, mais ils ont peut-être les qualités de futurs champions. Pour cela, il faut qu'ils ne soient "pas de travers", qu'ils soient "bien droits", et "qu'ils aient une amplitude dans le geste", décrit Philippe David. À l'écurie, Pascal Malicky est chargé d'entraîner les chevaux. "Ça prend beaucoup de temps. Il faut les dresser, trouver l'équilibre du trotteur", explique l'entraîneur.