Ces Français qui ont brillé sur la Vuelta
Alexandre Geniez, la récidive
Trois ans après sa première victoire sur la Vuelta - à Peyragudes lors de l'édition 2013 (15e étape) - Alexandre Geniez a récidivé. Le coureur de la FDJ s'est adjugé cette fois-ci la troisième étape entre Dumbria et Mirador de Ezaro avec des passages à plus de 30% dans le final. Le Français s'est même payé le luxe de laisser derrière lui Ruben Fernandez (Movistar) mais surtout Alejandro Valverde (Movistar) et Chris Froome (Sky). Son petit numéro lui a notamment permis d'être sélectionné par Bernard Bourreau pour disputer l'épreuve en ligne des championnats d'Europe qui se dérouleront à Plumelec (Morbihan) du 14 au 18 septembre.
Lilian Calmejane, de l'ombre à la lumière
Avant la Vuelta, non nom était inconnu du grand public. Depuis le 23 août, l'Albigeois de 23 ans à remédié à cela. En s'imposant en solitaire sur la quatrième étape de la Vuelta entre Betanzos et San Andrés de Teixido, le coureur de Direct Energie s'est invité parmi les espoirs du cyclisme français. Au sommet du Mirador de Vixia (7,3% sur les quatre derniers kilomètres), Lilian Calmejane a devancé de quinze secondes le Colombien Darwin Atapuma (BMC Racing). La performance est d'autant plus remarquable que Lilian Calmejane dispute cette année sa première saison parmi les professionnels et que le Tour d'Espagne était son premier Grand Tour. Quelque chose nous dit que ce succès risque d'en appeler bien d'autres, et pourquoi pas aux championnats d'Europe où il a lui aussi été sélectionné.
Pierre Latour, grande première
Jamais deux sans trois. Le jeune coureur d'AGR La Mondiale (22 ans) a signé la troisième victoire française sur ce Tour, lors de la 20e étape - et dernière de montagne - entre Benidorm et Alto de Aitana. Comme Lilian Calmejane deux semaines auparavant, Pierre Latour a condamné Darwin Atapuma à la deuxième place, après l'avoir distancé dans les derniers mètres. Autre coïncidence : le Français disputait lui aussi son premier Grand Tour. Une victoire de prestige qui devrait donner confiance à celui qui ne se disait pas à 100% de sa forme à la veille du départ de la Vuelta.
Kenny Elissonde, si proche du but
Un seul point vous manque, et le maillot à pois s'envole. C'est l'histoire de Kenny Elissonde sur cette Vuelta. Avec 57 points, le grimpeur de la FDJ à laissé le maillot à pois à l'Espagnol Omar Fraile (Dimension Data) lors de l'avant-dernière étape. Cruel.
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Le Français semblait pourtant avoir fait le plus dur dans ce Tour d'Espagne en se classant deuxième au sommet du col d'Aubisque lors de la 14e étape, l'une des plus difficiles de cette Vuelta 2016. Mais la marche était un poil trop haute pour le Longjumellois, vainqueur d'étape en 2013.
Samedi, lors de la dernière étape de montagne, Kenny Elissonde a perdu son maillot à pois dès la première ascension lorsque Omar Fraile s'est échappé du peloton pour prendre les cinq points au sommet. Alors forcément pour le Français, la déception était grande : "Dans le premier col, je me suis dit : 'Si je me prends encore cinq points, c’est fini'. Et comme je me suis bien senti, j’ai attaqué. Fraile est revenu et a pris cinq points. Après, je suis sorti du peloton, je suis revenu sur le groupe de contre, j’ai pris un point au sommet de l’avant-dernier col mais ça n’a pas suffi. Je suis vraiment très déçu." Gageons que cet échec lui permettra de revenir encore plus fort la saison prochaine.
Jean-Christophe Péraud, dernier baroud d'honneur
A 39 ans, Jean-Christophe Péraud a choisi la Vuelta pour terminer sa carrière. Pour ses adieux au cyclisme, le Toulousain d'AG2R La Mondiale n'a pas eu les honneurs d'une victoire d'étape mais termine meilleur Français au classement général avec une honorable 13e place dont il se satisfait : "Treizième, ce n'est pas exceptionnel par rapport à ce que j'ai fait auparavant. Mais j'ai connu une dernière année et demie compliquée et il était important de retrouver ma forme. Je suis content d'avoir pu finir ma carrière ainsi." Une carrière marquée par une médaille d'argent en VTT à Pékin en 2008 et une deuxième place sur le Tour de France 2014 et qui se termine en happy end : "J'ai réalisé mes rêves d'enfant et je suis même allé au-delà". Les regrets du Giro, où il avait dû abandonner dès la troisième étape, sont désormais bien loin.
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