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Pierre Rolland se devait de passer à l’attaque

Parti à l’offensive dans la côte d’Oughtibridge, l’avant-dernière difficulté de la journée, Pierre Rolland a animé la fin de la deuxième étape du Tour 2014, sans tenir la tête jusqu’au bout. Le Français, boosté par un excellent Giro, ne compte visiblement pas cesser de dynamiter le peloton cet été. Ce dimanche, il regrette toutefois que Jean-Christophe Péraud ne l’ait pas soutenu dans sa tentative.
Article rédigé par franceinfo
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Pierre Rolland (Europcar)

Le coup aurait pu être magistral. A vingt kilomètres d’une étape très animée, marquée par le franchissement de neuf bosses et les offensives tricolores (Blel Kadri, Cyril Lemoine, Thomas Voeckler), Pierre Rolland a à son tour réussi à fausser compagnie au peloton amputé de la plupart des gros sprinteurs, dont le maillot jaune Marcel Kittel. "On se devait de passer à l’attaque sur une journée comme ça, a lâché le grimpeur d’Europcar, très marqué à l’issue de l’étape. Si on ne prend pas sa chance sur ce genre de parcours…"

"Je suis passé par des moments assez compliqués"

Lancé dans la roue de Rolland au sommet de la côte d’Oughtibridge, la plus redoutée du jour, Jean-Christophe Péraud ne s’est pourtant pas montré disposé à prendre des relais, laissant son compatriote s’aventurer seul vers l’ultime montée du jour, Jenkin Road. "Je croyais que ça allait s’enchaîner plus vite. J’étais étonné que ça ne suive pas, a reconnu le coureur, quatrième du dernier Giro, légitimement frustré. J’ai insisté un peu mais c’était vraiment long pour rejoindre la dernière bosse seul". Ce que les deux hommes se sont dits ? "Ça reste entre lui et moi."

Ces 201 kilomètres entre York et Sheffield ont fait mal aux jambes du peloton, déjà surpris par la difficulté de l’étape de la veille. Rolland évoque une journée "compliquée, nerveuse". C’est encore plus le cas pour lui, qui n’a pas couru depuis la fin du Tour d’Italie et qui n’avait repris la compétition qu’aux Championnats de France, le 29 juin dernier. "Je suis passé par des moments assez compliqués et je suis content de terminer finalement dans le groupe de Thibaut Pinot, à 12, 15 secondes (16, ndlr) de la gagne, explique Rolland. En ce début de Tour, tout le monde compte un peu les points donc là, il y avait beaucoup d’intérêt, pleins de classements à prendre, pleins de choses à faire."

Rendez-vous dans les Vosges

L’an passé, on se souvient que le leader de la Team Europcar avait déjà lâché les chevaux dès le tout début de la course, sur l’Île de Beauté. Cela ne lui avait pas réussi, et il avait pris le Tour à l’envers en se battant vainement pour le maillot à pois du meilleur grimpeur. Cette fois-ci, Rolland semble avoir, malgré les apparences, pris moins à cœur les réussites d’un jour pour privilégier le général à Paris. Pour preuve : interrogé sur sa condition physique, "Pierro" a simplement donné rendez-vous dans les Vosges, la semaine prochaine. Là où les premiers écarts significatifs pourront être creusés.

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