Paris-Roubaix : trois choses à savoir sur Elisa Longo Borghini, vainqueure en solitaire de la course féminine
La championne d'Italie a remporté la deuxième édition féminine de Paris-Roubaix, samedi.
L'Italienne Elisa Longo Borghini s'est hissée sur la première place du podium de la course féminine de Paris-Roubaix, samedi 16 avril. De quoi remporter la trentième victoire en professionnel de sa carrière, la première de la saison pour la coureuse de Trek-Segafredo. Voici trois choses à savoir sur la nouvelle reine des pavés.
Roubaix, un rêve d'enfance
"Comme je suis fortement passionnée par le cyclisme, j’ai toujours suivi cette course", expliquait Elisa Longo Borghini en septembre 2021, dans une interview réalisée par l'organisation de Paris-Roubaix. "Mon premier grand souvenir est celui de l’entrée de Franco Ballerini (le 15 avril 2001) sur le vélodrome, pour sa dernière course. Lorsqu’il a ouvert son maillot pour montrer son tricot 'Merci Roubaix', je n’avais que onze ans mais j’étais particulièrement émue."
ELISA LONGO BORGHINI S'OFFRE UN MONUMENT !
— francetvsport (@francetvsport) April 16, 2022
L'Italienne remporte la deuxième édition du #ParisRoubaixFemmes de l'histoire
Lotte Kopecky et Lucinda Brand complètent le podium. pic.twitter.com/QXyeSOl1n1
Sur un raid de trente kilomètres, la Piémontaise de 30 ans a résisté au retour de la surpuissante équipe SD Worx, emmenée par Lotte Kopecky, redoutable en cas d'arrivée groupée. Pourtant, celle qui est arrivée troisième l'an passé sur le vélodrome roubaisien n'abordait pas en pleine confiance cette deuxième édition. "Je pensais davantage à une autre fille de l'équipe sur le podium", a-t-elle déclaré en toute humilité à l'issue de la course. "J'étais encore sous antibiotiques il n'y a pas longtemps", rappelait la championne d'Italie, qui avait pris la décision de faire l'impasse sur les dernières courses (Amstel Gold Race Ladies, Flèche brabançonne) pour préparer au mieux ce Paris-Roubaix.
Une cycliste très complète
Elisa Longo Borghini est l'une des principales figures du peloton depuis plusieurs années. Avec le temps, elle a prouvé qu'elle savait grimper et qu'elle était très à l'aise sur les classiques. L'Italienne a déjà gagné plusieurs grandes courses, des monuments même : le Trofeo Alfredo Binda (2013), le Tour des Flandres (2015) et les Strade Bianche (2017). Elle a également décroché deux fois la médaille de bronze aux Jeux olympiques, à Rio et à Tokyo.
L'Italienne ajoute désormais à son palmarès Paris-Roubaix et ses pavés tant redoutés. Peut-être l'une des plus belles victoires de sa carrière. "Le pavé, évidemment, ne me fait pas peur. Je suis cycliste professionnelle et je dois m’adapter aux courses qui me sont données", racontait-elle à l'organisation du Paris-Roubaix quelques mois avant la course. "Je connais mon métier, je dois le faire, point."
Sa seule faiblesse ? Le sprint. La Piémontaise de 30 ans a dû s'échapper en solitaire pour parvenir à remporter la deuxième édition féminine de L'Enfer du Nord. En 2015 déjà, elle déclarait après le Tour des Flandres : "Je suis toujours la plus lente dans une échappée, j'avais donc à partir seule". Ce qu'elle a réussi à faire samedi, en s'échappant à 35 kilomètres de la ligne d'arrivée.
Une famille de sportifs
Le sport, c'est sacré dans la famille Longo Borghini. Sa mère, Guidina Dal Sasso, a dominé le ski de fond italien dans les années 80. Au total, elle a remporté six titres en individuel, cinq en relais et a participé à trois Jeux olympiques. De son côté, son père était entraîneur pour l'équipe italienne de ski de fond.
Son amour pour le cyclisme, elle le doit surtout à son frère. Paolo Longo Borghini a été professionnel pendant une décennie. Il a couru Paris-Roubaix en 2008 (80e) et en 2014 (72e). "Je me suis passionnée pour le cyclisme grâce à mon frère, qui a onze ans de plus que moi", expliquait-t-elle à l'organisation du Paris-Roubaix en septembre 2021. "Il a commencé à courir bien avant moi et j’ai ensuite voulu l’imiter, donc disputer Paris-Roubaix après lui, c’est super !" Encore plus quand on le gagne.
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