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La Seine à Vélo : un projet "aberrant" pour l'écrivain Jean-Marie Gustave Le Clézio

Le prix Nobel de littérature s'oppose à la transformation d'un sentier de l'Eure, quasiment à l'état sauvage, en une véloroute d'une largeur d'au moins 2,50 mètres. Un membre de la famille Gallimard a déjà déposé deux recours en justice.

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Normandie
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'écrivain Jean-Marie Le Clezio. (ERNESTO BENAVIDES / AFP)

L'écrivain Jean-Marie Gustave Le Clézio a apporté son soutien à la famille Gallimard qui se bat avec d'autres riverains pour que le sentier entre Vernon et Pressagny l'Orgueilleux (Eure) ne devienne pas une piste cyclable bitumée, comme le relève France Bleu Normandie vendredi 24 juillet. "Le projet de transformer cette promenade romantique, au fil de l'eau, au rythme lent, en une piste cyclable moderne, bitumée et fléchée, n'est pas seulement absurde, il est aberrant", a dénoncé le prix Nobel de Littérature dans un texte publié par Paris-Normandie. La famille de son éditeur, Antoine Gallimard, qui possède une maison dans la région, conteste également ce projet.

Deux recours déposés par un membre de la famille Gallimard

Le sentier allant vers Pressagny l'Orgueilleux, presque encore à l'état sauvage, devrait céder la place dans les deux ans à venir à une véloroute d'une largeur d'au moins 2,50 mètres, remontant la Seine jusqu'au Havre. Ce projet de Seine à Vélo remonte à 2015 et a pour objectif de relier Paris à la mer sur 400 km de voies cyclables le long des méandres de la Seine. Un premier tronçon a été inauguré en juin 2018 entre Giverny et Vernon et le chantier se poursuit actuellement. Mais deux recours ont été déposés devant le tribunal administratif par l'Association Culturelle Bords de Seine, présidée par Claude Franck, un membre de la famille Gallimard.

Pour trouver une solution, le département de l'Eure se propose - en échange d'un bout de jardin - de consolider les berges devant les habitations des riverains, soumises à un effritement régulier et naturel. Une autre solution serait d'éloigner la véloroute de la Seine sur quelques kilomètres. Une réflexion est en cours "sur moins de deux kilomètres", selon le maire de Pressagny, Pascal Mainguy. Une nouvelle réunion est prévue au mois de septembre avec le département.

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