Greipel dans un fauteuil, Impey en jaune
Vainqueur à trois reprises l’année passée sur les routes du Tour, le surpuissant André Greipel a enfin levé les bras sur cette centième édition. Parfaitement propulsé par sa formation au terme d’un final particulièrement nerveux, l’Allemand a rendu hommage à ses hommes, et notamment à celui qui n’a pas pris le départ de la sixième étape ce matin, Jurgen Van den Broeck. « C’est malheureux d’avoir perdu quelqu’un de bien placé. Nous nous sommes concentrés sur notre journée. Je suis très fier de mes équipiers », a-t-il déclaré. « A Marseille, on a commis une petite erreur : aujourd'hui, on était encore plus motivé. »
Impey premier Africain en jaune
Son principal concurrent Mark Cavendish, victime d'une chute à 35 kilomètres de la ligne, n'a pas été aussi bien accompagné que la veille et, sans doute diminué, s'est contenté d'une quatrième place. Le maillot vert Peter Sagan, deuxième du jour, continue quant à lui d'empiler les places d'honneur.
La formation Orica-GreenEDGE, en jaune depuis sa victoire sur le contre-la-montre par équipes mardi, continue d'écrire la belle histoire de ce Tour 2013. Après l'Australien Simon Gerrans, victime des cassures du peloton dans les derniers kilomètres, c'est son équipier Sud-Africain Darryl Impey qui enfile le plus beau maillot du peloton. « On s’imagine souvent ce moment, donc quand ça arrive… la vie m’a vraiment gâtée », lâchait le nouveau leader du général, très ému, à l'issue de la course. A 28 ans, il devient est le premier coureur africain à porter le Maillot Jaune du Tour de France.
Revivez la 6e étape du Tour de France
Par peur des bordures, le peloton a couru 176 kilomètres électriques, peu animés par des échappées, mais toujours tendus. Dès le premier kilomètre, Luis Angel Mate (Cofidis) faussait compagnie au peloton, tentant une impossible épopée solitaire. Mais bien qu’ayant affiché près de six minutes d’avance (5’50), l’Espagnol était incapable de tenir seul jusqu’à Montpellier. Le brave se faisait happer par la meute après quarante bornes, sans qu’aucun contre ne s’organise. Une fois regroupés, les 192 coureurs s’organisaient tranquillement, dirigés par la formation Orica-GreenEDGE de Simon Gerrans placé aux avant-postes.
Bouhanni, au bout du bout
Derrière la troupe, Nacer Bouhanni (FDJ.fr) affichait sans surprise d’inquiétants signes de méforme. « Il va tout faire pour s’accrocher, mais si ça roule vite, ça va être compliqué », estimait alors avec appréhension Thierry Bricaud, directeur sportif de l’équipe tricolore. Irrémédiablement lâché par le peloton, le tricolore tentait de se protéger derrière les voitures, en vain.
Pendant que ses concurrents disputaient le sprint intermédiaire, remporté par André Greipel (tiens donc !) devant Mark Cavendish, Bouhanni serrait les dents. Et abandonnait logiquement à 90 kilomètres de l’arrivée, au bout de l’effort, trop affaibli pour poursuivre l’aventure. Quelques instants plus tard, lors du ravitaillement situé à mi-parcours, il était imité par le grimpeur suédois Frederik Kessiakof (Astana), blessé à un poignet.
Cavendish à terre
Malgré l’absence d’attaque, la course demeurait relativement nerveuse, la faute aux bourrasques de vent susceptibles de créer des bordures sous un soleil de plomb (33 °C). Pour ne pas vivre la mésaventure d’Alberto Contador en 2009, lequel s’était ainsi fait piéger sur une étape de plat, tous les favoris restaient très vigilants. D’autant que les formations se succédaient en tête du peloton (Orica, Sky, Europcar, Omega Pharma) afin de ré-accélérer l’allure (48,9 km sur la seule troisième heure de course).
A 35 kilomètres de la ligne, le favori du jour Mark Cavendish se faisait une belle frayeur. A terre en compagnie de plusieurs coureurs (Jérôme Pineau notamment), le Britannique tardait à repartir avant de revenir seul vers, laissant dans cet effort imprévu une énergie non-négligeable en vu du sprint final. De retour, il découvrait un peloton en file indienne (60 km/h), de plus en plus étiré à l’approche de Montpellier. Ses coéquipiers d’Omega Pharma-Quick Step prenaient les choses en main à 15 km de l’arrivée, mais le vent était insuffisant pour scinder la masse en deux.
Cela permettait aux Lotto-Belisol de prendre pour de bon les rênes de la course. L'équipe belge dictait son rythme et protégeait parfaitement son leader André Greipel, lequel était emmené dans des conditions idéales sous la flamme rouge. Plus puissant que son compatriote Kittel, mieux accompagné que Sagan, il s'imposait sans laisser la moindre chance aux autres poids lourds de la spécialité.
Vidéo : La victoire de GreipelVoir la vidéo-->Voir la video
Vidéo : L'abandon de BouhanniVoir la vidéo SGV Sport
Vidéo : La réaction du nouveau Maillot JauneVoir la vidéo SGV Sport
Voir sur Twitter
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.