Pinot, Elissonde, Rolland, Bernard : ces Français du Giro à l'accent italien
Thibaut Pinot : Le porte-drapeau
Cela fait 28 ans qu'un coureur français n'a pas remporté le Giro. Un maillot rose qui fuit inlassablement nos meilleurs athlètes depuis le regretté Laurent Fignon et ses fameuses lunettes rondes... Et si c'était pour cette année ? Avec Thibaut Pinot, jamais un Français n'a semblé si motivé à l'idée de remporter ce premier Grand Tour de la saison depuis de nombreuses années ! S'il n'a jamais disputé l'épreuve italienne, le Franc-Comtois rêverait de s'imposer en tant que novice, comme l'a fait Nairo Quintana avant lui en 2014. Problème : le Colombien est de nouveau de la partie en 2017 et l'Italien Vincenzo Nibali est également là pour la gagne. Une concurrence de haut niveau qui ne doit cependant pas effrayer le 3e du Tour de France 2014. De plus, Thibaut Pinot pourra compter sur une équipe FDJ entièrement dévouée à sa cause avec le soutien de sa garde suisse, Steve Morabito et Sébastien Reichenbach. De quoi voir la vie en rose ?
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Kenny Elissonde : Le patient anglais
A 25 ans, Kenny Elissonde va sûrement se voir confier l'une des plus grandes responsabilités de sa carrière : faire gagner le Team Sky sur le 100e Giro ! Le grimpeur de poche (1m69) tentera d'accompagner ses leaders gallois Geraint Thomas et espagnol Mikel Landa le plus haut possible en tête de peloton avant de s'écarter, probablement à bout de forces. Transfuge de la formation FDJ, l'Essonnien a donc changé de monde en rejoignant l'armada britannique de Christopher Froome à l'intersaison. Deux fois dans le top 20 du Tour d'Espagne (16e en 2015 et 20e en 2016), Elissonde s'est révélé aux amateurs de cyclisme en remportant la 20e étape de la Vuelta 2013 au sommet du terrible col de l'Angliru (plus de 17 km à 8% de moyenne, max 23%). Seul en tête de la course, recroquevillé sur son vélo, le jeune coureur d'à peine 21 ans était allé au bout de lui-même pour décrocher la plus belle victoire de sa carrière. Il lui faudra, au moins, la même énergie pour se faire une place dans le train infernal de la Sky...
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Pierre Rolland : Le revenant
Pierre Rolland et le Giro : un one shot mémorable ! En 2014, le longiligne grimpeur (1m84) signe sa plus belle performance au classement général d'un Grand Tour. Quatrième de l'épreuve, il devance alors des coureurs du calibre de Domenico Pozzovivo, Rafal Majka et même Cadel Evans, vainqueur du Tour de France 2011. Un résultat qui efface d'un trait l'irrégularité chronique du leader actuel de la formation Cannondale-Drapac. Pierre Rolland est, en effet, plus connu pour ses coups d'éclat que par sa constance. En témoignent ses succès au sommet de l'Alpe d'Huez (19e étape du Tour de France 2011) et de la station de La Toussuire (11e étape du Tour de France 2012). Mais, sur la Grande Boucle, jamais le Tricolore n'a pu faire mieux qu'une 8e place finale. Un constat décevant pour celui qui a déjà squatté à 6 reprises le top 20 d'un Grand Tour. A 30 ans, Pierre Rolland a déclaré venir sur ce Giro dans l'optique de "viser une étape". Avec, sans doute, une petite idée derrière la tête...
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Julien Bernard : Le descendant
Quand un certain Fabian Cancellara vous prend sous son aile, ça veut forcément dire quelque chose... Julien Bernard n'a pas besoin de se faire un nom dans le peloton mondial. Fils de Jean-François Bernard (3e du Tour de France 1987), ce solide coureur, aussi à l'aise pour rouler que pour se détacher aux avant-postes, est devenu professionnel la saison dernière sous les couleurs de l'équipe Trek-Segafredo. Une première année en tant que néo-pro passée aux côtés de Spartacus, ça forme vite, très vite : Julien Bernard participe au succès du légendaire coureur suisse sur les Strade Bianche. Fin 2016, il est ainsi récompensé de sa progression fulgurante en disputant la Vuelta, son premier Grand Tour, qu'il termine à une honorable 57e place finale. Sur ce 100e Giro, le Français roulera, cette fois, pour le Néerlandais Bauke Mollema. En attendant, pourquoi pas, une ouverture pour (enfin) se faire un prénom...
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Hubert Dupont & Alexandre Geniez : le duo d'habitués
Eux représentent tout, sauf une surprise ! Sous les couleurs de la structure AG2R La Mondiale, Hubert Dupont et Alexandre Geniez forment un duo plein d'expérience, en particulier sur le Giro. Le premier nommé a terminé deux fois meilleur Français du Tour d'Italie (25e en 2007 et 11e l'an dernier). A 36 ans, Hubert Dupont est un habitué de l'épreuve italienne : en 9 participations, il a toujours été au bout, se plaçant même à cinq reprises dans le top 20. De son côté, Alexandre Geniez (29 ans) possède un bilan tout aussi flatteur. En trois apparitions, l'ancien coureur de la FDJ s'est hissé aux 13e et 9e rang en 2014 et 2015, avant d'abandonner prématurément dès la 4e étape l'an dernier. Cette fois, les deux coéquipiers espèrent bien briller au même moment. Après tout, l'union fait la force...
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