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Nairo Quintana, "comme Bernard Hinault"

Forcément discret en ce début de Giro, lors des trois jours en Irlande et sur les routes plates des premières étapes italiennes, Nairo Quintana (Movistar) sera attendu au tournant dès l’apparition des premiers pourcentages. Pour ses qualités et sa force de caractère à seulement 24 ans, son manager, Eusebio Unzue, n’a pas hésité à le comparer à un certain Bernard Hinault.
Article rédigé par franceinfo
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Au-delà de la cinquantième place à plus d’une minute du leader Michael Matthews (Orica-GreenEdge) après la première étape italienne ce mardi, Nairo Quintana ne se préoccupe évidemment pas encore du classement général. Son manager, encore moins. "Passer mes premières étapes du Grand Tour sans incident, sans chute, c’est déjà un bon début, se félicite Eusebio Unzue Quintana ne s’attaquerai pas une deuxième fois d’affilée au Tour de France, mais continuerai d’abord de progresser en tentant de remporter le Tour d’Italie. Un choix que le jeune grimpeur avait suivi non sans déception mais avec obéissance en allant s’entraîner chez lui, sur ses terres colombiennes, pour débarquer en Irlande avec seulement 24 jours de course dans les pattes en 2014.

"Les attentes sont énormes, reconnaît Unzue, qui a fait de son poulain l’incontestable leader de la formation Movistar. Heureusement, il est arrivé en grande forme, et grâce à l’équipe, a passé les premières étapes dans de bonnes conditions". Mais est-il déjà prêt à assumer de telles responsabilités? "Quintana a besoin de soutien, mais est aussi capable de s’en sortir très bien tout seul, évacue-t-il. C’est un coureur qui a un très fort caractère, qui sait parfaitement ce qu’il veut".

La 14e étape, le premier gros test

"Les arrivées au sommet de la première semaine vont permettre de mesurer la forme des autres favoris, mais le gros test sera la quatorzième étape, à Oropa (là où Pantani s’était imposé en 1999), analyse Unzue. C’est là qu’on verra vraiment ce dont les cadors sont capables". Son leader colombien sera bien évidemment l'ennemi numéro un des autres favoris, qui ne laisseront pas le petit grimpeur s’échapper si facilement.

Mais le manager espagnol, qui a officié auprès des plus grands coureurs de son pays (Miguel Indurain, Abraham Olano ou Alejandro Valverde aujourd’hui), voue une confiance aveugle à sa pépite, révélée lors de la dernière Grande Boucle. "Même si c’est la première fois qu’il endosse le rôle de leader d’un Grand Tour (…), je n’ai jamais connu un coureur avec une telle trempe, lâche-t-il. En ce sens, il est comme Bernard Hinault".

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