Cyclisme : les Bleus à ski pour préparer les JO de Rio
Les coureurs de l’équipe de France de cyclisme ont brillé sur les routes du dernier Tour de France, notamment en montagne. C’est sur les terres de leurs exploits qu’ils se sont retrouvés cette semaine dans un tout autre contexte.
Objectif : un vécu de groupe
Tous ont accepté de laisser leur vélo de côté pour découvrir le biathlon, le ski de fond, les balades en raquettes et la pratique de la luge sur les pentes de la station de Val Cenis, une station de Haute Maurienne, le tout ponctué par de nombreux éclats de rire. L’ambiance a ravi Alexis Vuillermoz vainqueur d’étape sur le dernier tour de France. "C’est clair" dit-il "que ce sont de bons moment ensemble, on retombe un peu en enfance mais c’est toujours sympa de toucher la neige et d’être en groupe comme ça en compétition. On crée des liens qui sont importants."
Le climat est à la détente mais l’activité physique n’est pas pour autant négligée souligne Thibaut Pinot, lauréat de l’étape de l’Alpe d’Huez en juillet dernier.
"C’est ludique mais pas déconnecté, parce qu’on a quand même repris l’entraînement. Là c’est quand même du sport le ski de fond, c’est peut-être plus dur que la route. C’est ludique mais on se dépense quand même."
Il n'y a pas d’objectif sportif dans ce stage, mais la volonté affichée de renforcer les liens entre ces coureurs qui évoluent toute l’année sous des couleurs différentes, rappelle Romain Bardet, vainqueur sur le Tour de France à Saint-Jean-de-Maurienne, l’été dernier.
"C’est une ou deux apparitions sous le maillot national par an et celles-ci sont capitales. C’est important d’avoir un vécu commun, avant de revêtir ce maillot bleu-blanc-rouge, pour pouvoir mieux vivre ensemble. Ça permettra d’avoir une histoire commune qui renforcera les liens le jour de la course."
"L'ambiance est la moitié du résultat"
La cohésion sera essentielle dans huit mois aux Jeux Olympiques, selon le sélectionneur de l’équipe de France, Bernard Bourreau, qui pense au circuit favorable aux grimpeurs où il ne faudra pas hésiter à se sacrifier pour le collectif.
"Je sais que la performance arrive dans la bonne humeur, dans le respect de ses collègues, de ses équipiers. L’ambiance est la moitié du résultat."
Et si l’on s’en tient à ce que l’on a vu et entendu dans les Alpes, les Français ont déjà gagné une partie de la médaille olympique convoitée, tant ils ont semblé heureux d’être ensemble, du plus ancien Jean-Christophe Péraud, au plus jeune Pierre Latour.
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