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Bonus vélo réhaussé : "La France redevient un pays de vélo", se réjouit l'Union sport et cycle

Les aides de l'Etat notamment pour l'achat d'un vélo électrique passent de 200 à 300 euros ce lundi pour les personnes dont le revenu fiscal par part est inférieur à 13 489 euros.

Article rédigé par franceinfo
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Un cycliste dans les rues de Strasbourg. Image d'illustration. (JEAN-MARC LOOS / MAXPPP)

"La France redevient un pays de vélo", se réjouit lundi 15 août sur franceinfo le délégué général de l'Union sport et cycle, Virgille Caillet, alors que les aides de l'Etat notamment pour l'achat d'un vélo électrique passent de 200 à 300 euros ce lundi pour les personnes dont le revenu fiscal par part est inférieur à 13 489 euros. "Ça va évidemment dans le bon sens, même s'il y a beaucoup de conditions", note Virgille Caillet. Il relève également des "points faibles" persistants dans le plan national vélo français. "Les principaux freins à l'achat d'un vélo sont la sécurité, le vol et la dégradation. Donc, ça passe par la construction de voies, de pistes cyclables et de parkings sécurisés."

franceinfo : Ces aides de l'Etat sont-elles suffisantes ?

Virgille Caillet : Ça va évidemment dans le bon sens, même s'il y a beaucoup de conditions à ces aides. Tout cela s'inscrit dans une véritable révolution culturelle. La France redevient un pays de vélo. Ça va prendre un peu de temps, mais il y a une accélération extrêmement forte ces dernières années. C'est quelque chose qui paraît assez inéluctable. Incontestablement, la crise du Covid a été un révélateur, un accélérateur. Néanmoins, sur les quelques années précédentes, il y avait déjà un véritable mouvement de fond. Nous avions connu un premier bonus pour l'achat d'un vélo à assistance électrique en 2017 puis, en 2018, un premier plan national vélo. Ensuite, il y a eu les "gilets jaunes" et d'autres mouvements sociaux... Les Français ont donc eu plusieurs occasions de se réinterroger sur le vélo en tant que moyen de locomotion quotidien. C'est ce qu'on est en train de remettre en place aujourd'hui.

Le marché du vélo électrique est-il durable ?

Indiscutablement, puisque la plupart des gens qui vont au travail en vélo, les vélotaffeurs, sont parmi les catégories d'âge les plus jeunes, les 18-25 ans, les 25-34 ans. Pour des raisons économiques, bien sûr, mais aussi pour des raisons très pragmatiques. Il y a aussi un côté assez idéologique, donc oui, ça va s'inscrire dans la durée. Pour moi, ce n'est pas un effet de mode et, au contraire, je pense que de plus en plus de foyers vont s'apercevoir que c'est beaucoup plus rentable et beaucoup plus efficace. On est beaucoup plus indépendant en déplacements qu'avec une voiture ou des transports en commun. Donc oui, on va vers une société du vélo, c'est sûr.

Partagez-vous l'opinion de la Fédération des usagers de la bicyclette pour qui la priorité sont les infrastructures ?

Déjà, comme la FUB, nous remarquons que cette aide, cet amendement, porte sur six mois. Il faudra qu'on ait des indicateurs pour voir l'efficacité de ces dispositifs et éventuellement les pérenniser. Et ensuite, ce que l'on sait au travers des différentes études que l'on a menées, c'est que les principaux freins à l'achat d'un vélo sont la sécurité, le vol et la dégradation. Donc, ça passe par des voies, des pistes cyclables et des parkings sécurisés. Voilà les points faibles du plan national vélo français. Et c'est là-dessus qu'il faut progresser très vite.

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