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Covid-19 : Avant une réunion avec Emmanuel Macron, les ligues professionnelles de basket, handball, volley et hockey sur glace font monter la pression

A la veille d'une visio-conférence entre les acteurs du sport professionnel et amateur et le président de la République Emmanuel Macron, les ligues professionnelles de sports collectifs en salle (basket, volley, handball et hockey sur glace) se sont associées pour signer une tribune. Celle-ci alerte les pouvoirs publics sur leurs difficultés économiques en raison de l'absence des recettes billetteries. Ce manque à gagner s'élève selon eux "à plus de 40 millions d'euros au total".
Article rédigé par Vincent Daheron
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
  (OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)

Une réunion au sommet est prévue ce mardi entre les acteurs du sport, parmi lesquels le président de Paris 2024 Tony Estanguet et le président de la République Emmanuel Macron pour évoquer les conséquences économiques de la situation sanitaire sur le sport professionnel. A la veille de cette rencontre prévue en visio-conférence, les présidents de cinq ligues professionnelles issues de quatre sports différents ont co-signé une tribune pour tirer "la sonnette d'alarme". Alain Béral (Ligue nationale de Basket), David Tebib (Ligue nationale de handball), Nodjialem Myaro (Ligue féminine de handball), Luc Tardif (Fédération française de hockey sur glace) et Alain Griguer (Ligue nationale de volley) se sont unis pour faire entendre leur voix alors que le sport leur semble délaisser par le gouvernement.

"Légitimement, pour participer à la lutte contre la propagation du virus, nous avons successivement accepté des contraintes de plus en plus lourdes : mise en place et suivi de protocoles sanitaires très stricts, puis réduction de la jauge de nos salles, et enfin organisation de nos compétitions à huis clos. Cette dernière étape éprouve dangereusement notre modèle", écrivent-ils conjointement dans cette tribune avant de préciser les conséquences de l'absence de public sur leurs championnats professionnels : "Les clubs sont privés de ressources majeures qui proviennent de la billetterie, des prestations partenaires ou encore d’animations qui sont organisées durant les rencontres."

Plus de 40 millions d'euros de pertes au total

Selon eux, "les recettes générées par les soirs de match, représentent près de 2/3 des ressources des clubs. 2 mois d’activité sans public puis 2 mois en étant soumis à des limitations strictes engendreront des pertes conséquentes, de plus de 40 millions d’euros au total". Dépourvus pour la plupart de droits TV, les sports collectifs en salle sont en effet coincés par un dilemme cornélien : continuer à jouer dans des salles vides en perdant des milliers d'euros, ou arrêter de leur propre chef, donc sans être aidés financièrement via l'activité partielle notamment.

Ils assurent que "beaucoup de clubs ne se relèveront pas de cette nouvelle épreuve (...) sans l'aide des pouvoirs publics". Pour compenser ces pertes de recettes, réduites à néant depuis le huis-clos du reconfinement, le ministère des Sports promet une aide depuis deux mois et demi. Le chiffre de 107 millions d'euros a été "sanctuarisé", a-t-il promis début novembre mais le déblocage de la somme est suspendu à sa compatibilité avec les règles européennes. Une question de jours, assure-t-on chez la ministre des Sports, Roxana Maracineanu.

Tony Parker était monté au créneau ces derniers jours

Depuis quelques jours, l'ancien joueur de NBA et désormais président du club de Lyon-Villeurbanne Tony Parker multiplie les rendez-vous médiatiques et les entretiens avec le ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports Jean-Michel Blanquer et avec sa ministre déléguée en charge des Sports Roxana Maracineanu. Tony Parker avait promis "la mort du basket" si rien n'était fait pour aider les clubs.

Pour conclure leur tribune, les cinq président de ligues professionnels espèrent qu'avec "l’aide des pouvoirs publics (...) émanent des solutions permettant de ne pas voir disparaître de clubs, de ne pas hypothéquer les chances qu’ils participent à l’émergence d’une nation sportive plus solidaire et à l’objectif des Jeux olympiques de 2024". La réunion prévue demain est très attendue par les acteurs du monde du sport qui espèrent que le gouvernement entendra leurs inquiétudes.

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