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Cinq choses à savoir sur Stéphanie Frappart, première femme arbitre en Ligue des champions

À seulement 36 ans, l’arbitre Française Stéphanie Frappart va une nouvelle fois entrer dans l’histoire du football. Mercredi soir, elle deviendra la première femme à arbitrer une rencontre en Ligue des champions, opposant la Juventus Turin au Dynamo Kiev. Voici cinq choses à savoir sur l'arbitre tricolore.
Article rédigé par Célia Sommer
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Stéphanie Frappart, lors du match entre Brest et Rennes, le 31 octobre 2020. (JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)

• Avant d’être arbitre, elle était d’abord joueuse

Stéphanie Frappart a débuté le football à l’âge de 6 ans, dans la cour de récréation de Pierrelaye (Val-d’Oise). Elle signe sa première licence quatre ans plus tard, dans l’équipe féminine de l’AS Herblay, et prend très vite goût à la compétition. L’ancienne numéro 10 joue pour les équipes régionales en jeune, participe à une coupe nationale et effectue quelques matchs avec l’équipe première d’Herblay. 

À l’âge de 13 ans, elle commence à apprendre les règles du jeu. Stéphanie Frappart devient à 19 printemps arbitre en division d’honneur régionale en Île-de-France. Mais lorsqu'elle entame des études de STAPS après le bac, elle ne peut plus cumuler sa fonction de joueuse du samedi, à celle d’arbitre du dimanche. "J’étais devenue jeune arbitre de la Fédération et j’ai estimé que j’avais plus de chances d’évoluer dans l’arbitrage que dans le foot féminin, qui était alors beaucoup moins développé qu’aujourd’hui", a-t-elle confié à l’AFP.

• Première femme à avoir arbitré en Supercoupe de l'UEFA, Ligue 1, et Ligue 2

En 2014, soit dix-sept ans après ses débuts dans l’arbitrage, elle commence à officier en Ligue 2, lors de la rencontre opposant Niort à Brest. Cinq ans plus tard, le 28 avril 2019, elle foule pour la première fois les pelouses de Ligue 1 à l’occasion du match Amiens – Strasbourg. 

Une année 2019 historique pour la Française puisque, le 14 août, elle devient aussi la première femme à siffler lors de la Supercoupe d’Europe, opposant Liverpool et Chelsea. "J’ai accompli deux de mes objectifs en deux mois", a-t-elle livré à l’AFP.
 

• Elle est la seule femme à pouvoir vivre en partie de ses fonctions d’arbitre 

 À côté de sa casquette d’arbitre, la Française est coordinatrice des activités à la Fédération Sportive et Gymnique du Travail (FSGT). Elle est à ce jour la seule arbitre centrale au plus haut niveau en France, sur les quelques 1 000 femmes en noir, et donc la seule aussi à pouvoir vivre, en partie, des revenus générés par ses fonctions d’arbitre. 

• Elle est candidate aux élections de la Ligue Paris Île-de-France

La meilleure arbitre du monde en 2019 a aussi des ambitions politiques. Elle a rejoint la liste "Football Uni" de Thierry Mercier, en course pour les élections à la présidence de la Ligue de Paris Île-de-France, qui auront lieu le 19 décembre prochain. Elle portera le dossier arbitrage au sein du Comité de Direction.

• Un engagement important pour la place des femmes dans le sport 

Celle qui a été nommée Chevalier du Mérite national en 2019 n’est pas restée muette après les révélations de violences sexuelles dans le sport. En février dernier, sur RTL, elle avait souhaité que les victimes "s’expriment et puissent être accompagnées", se réjouissant que la "parole se libère".

En 2020, elle était aussi marraine de l’opération "Sport féminin toujours", qui vise à inciter les médias audiovisuels à diffuser du sport féminin sur leurs chaînes.

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