Ce que l'on sait de l'accident qui a coûté la vie au skieur français David Poisson
Le descendeur de 35 ans, mort lundi lors d'une descente à pleine vitesse pendant un entraînement au Canada, avait été médaillé de bronze aux championnats du monde de 2013, en Autriche.
Il était l'une des figures de l'équipe de France de descente. Le skieur français David Poisson est mort lundi 13 novembre après une chute lors d'un entraînement sur les pentes de la station canadienne de Nakiska. Franceinfo revient sur ce que l'on sait des circonstances de sa mort.
Où a eu lieu l'accident ?
La station de Nakiska est située dans la province d'Alberta, dans l'ouest du Canada. Ses pistes homologuées ont accueilli les épreuves de ski alpin et de freestyle lors des JO d'hiver de Calgary en février 1988. Elle est réservée, en cette période de l'année, à l'entraînement des équipes nationales en vue des épreuves de vitesse de la Coupe du monde. Une compétition qui aura lieu dans moins de deux semaines dans la localité voisine de Lake Louise.
Comment est mort David Poisson ?
Le skieur français David Poisson est sorti de la piste en bas de parcours, il a perdu un ski et a traversé le filet de sécurité avant de percuter un arbre, a précisé un membre de l'encadrement de l'équipe d'Italie de ski alpin, qui s'entraînait sur les lieux. Le sportif de 35 ans est mort sur le coup. "Quand nous sommes arrivés sur place, nous avons pris en charge cette personne et constaté son décès", a expliqué le porte-parole des secours médicaux, Adam Loria, aux médias canadiens.
Un témoin anonyme retrouvé par le quotidien suisse Blick précise que le skieur français "a glissé à environ 100 km/h et est passé à travers les filets, dits filets B, dans la forêt. Il a ensuite percuté frontalement un arbre. Une équipe de secours a essayé de le réanimer pendant une heure et demie." Cette vitesse a été confirmée par un entraîneur italien présent sur place.
Quel était le dispositif de sécurité ?
Les filets, disposés le long de la piste, sont censés ralentir les skieurs en cas de chute. Ils sont de deux tailles : les filets de type B mesurent 2,5 m de haut, alors que les filets A, fixés à une potence, s'élèvent jusqu'à quatre mètres. Sur le lieu de l'accident, "il y avait au moins deux filets de type B", précise Michel Vion, le président de la Fédération français de ski (FFS).
Y a-t-il eu un défaut de sécurité ?
Cet accident pose le problème de la sécurité sur les pistes privées, comme l'est celle de Nakiska, alors que les mesures sont draconiennes sur les étapes de la Coupe du monde de ski alpin. "Chaque équipe paye une prestation et c'est bien la station qui est en charge de la sécurité", souligne le président de la FFS.
Si un défaut de sécurité est responsable de la mort de David Poisson, est-ce la station qui en porte la responsabilité ? "Les équipes gèrent leurs propres entraînements, tracent les parcours, elles font tout par elles-mêmes", a de son côté indiqué à la presse canadienne Matt Mosteller, un représentant officiel des stations des Rocheuses canadiennes, qui travaille à Nakiska. Mais ce sont bien les pisteurs de ces stations qui mettent en place les filets de protection.
Existe-t-il alors un protocole de la Fédération internationale de ski (FIS) pour imposer des règles minimales de sécurité aux stations qui louent leurs espaces ?Interrogée par l'AFP, la FIS n'a pas souhaité répondre, arguant de circonstances de l'accident encore imprécises, renvoyant à la station de Nakiska et à la fédération canadienne.
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