Passe d'armes verbale entre James et Ibrahimovic sur l'engagement social et politique des sportifs

C'est une joute verbale inattendue entre deux stars du monde du sport qui se poursuit ce samedi. Celle-ci fait suite aux déclarations en début de semaine du géant suédois Zlatan Ibrahimovic à l'encontre du quadruple champion NBA LeBron James, qui estimait que les sportifs "devaient rester en dehors de la politique" en nommant précisément le joueur des Lakers.

"LeBron James est phénoménal dans ce qu'il fait. Mais je n'aime pas quand des gens avec un certain statut font de la politique en même temps", avait déclaré "Ibra" dans une interview accordée à l'UEFA pour Discovery+ en Suède. "Je ne fais pas de politique. .... C'est la première erreur que font les gens lorsqu'ils deviennent célèbres et qu'ils acquièrent un certain statut. Restez en dehors de ça. Contentez vous de faire ce que vous faites le mieux. Le reste, ça ne me semble pas bon", avait ajouté l'ancien buteur du Paris SG.

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"Il n'est pas question que je me contente de faire du sport, je sais à quel point ma voix est puissante"

Forcément la réponse de "King James" n'a pas tardé à fuser. "Je ne suis pas vraiment le genre de gars qu'il faut venir attaquer (en matière d'engagements), car je fais ce qu'il faut", a-t-il déclaré après la victoire des siens 102-93 contre les Portland Trail Blazers, vendredi soir.

Selon lui, en tant que sportif, il ne suffit pas de gagner des titres : il est tout aussi gratifiant d'inspirer et de responsabiliser les gens, ainsi que de rassembler les Américains. "Au bout du compte, je ne me tairais jamais sur les choses qui ne vont pas. Je m'engage en faveur de mon peuple et je prêche pour l'égalité, l'égalité en matière d'accès au vote, contre l'injustice sociale et le racisme. Toutes les choses qui ont rapport avec ce qui se passe au sein de notre communauté", a déclaré la superstar de la NBA. "Il n'est pas question que je me contente de faire du sport, je sais à quel point ma voix est puissante", a-t-il poursuivi.

"Pendant longtemps, on s'est entendu dire qu'en tant que sportifs, on devait être reconnaissants de pouvoir lancer une balle, dribbler un ballon, frapper avec une batte de baseball. On nous disait qu'on n'était pas capable ni autorisé à parler d'autre chose. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Et ce ne sera plus le cas pendant un long moment" a martelé James, très engagé dans le mouvement Black Lives Matter.