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NBA : Le fiasco des Lakers et de LeBron James

Même LeBron James n'est pas parvenu à sortir les Los Angeles Lakers du marasme. Pour la sixième année consécutive, la deuxième franchise la plus titrée de l'histoire, connue dans le monde entier, a échoué à se qualifier pour les playoffs de NBA.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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Leurs rêves de playoffs se sont officiellement envolés. Battus à domicile par les Brooklyn Nets (111-106), LeBron James et ses coéquipiers sont mathématiquement éliminés de la course aux playoffs NBA. Pour la première fois depuis 2005, la superstar des Lakers qui avait disputé les huit dernières finales avec Miami (2011-2014) et Cleveland (2015-18), suivra la phase finale devant son écran de télévision. Un affront pour l'auto-proclamé "roi" de la ligue, qui dispute au légendaire Michael Jordan le titre de meilleur joueur de l'histoire.

L'échec des Lakers est d'abord celui de James, recruté en juillet dernier à prix d'or, avec un contrat de 154 millions de dollars sur quatre ans, pour redonner de l'éclat aux célèbres maillots "purple and gold". A 34 ans, le "King" reste pourtant l'un des joueurs les plus prolifiques de NBA : il est le 5e meilleur marqueur de la saison (27,5 points par match), le 3e meilleur passeur (8 passes décisives par match) ou encore le 7e joueur le plus utilisé (35,3 minutes par match).

Blessure aux adducteurs

Le 6 mars, il est devenu le quatrième meilleur marqueur de l'histoire de la ligue. Mais comme un symbole de cette saison ratée, il a dépassé son modèle Michael Jordan (32 292 points) dans un match largement perdu par son équipe au Staples Center, face à Denver (115-99). Le triple champion NBA et quadruple MVP a montré aussi que l'enchaînement des saisons et des périodes de préparation intenses commençait à laisser des traces. Même pour lui.

Sa blessure aux adducteurs le 25 décembre contre Golden State, l'a éloigné des terrains pendant un mois et a complètement changé la donne pour les Lakers. La franchise californienne, 4e de la conférence Ouest fin décembre, a plongé au classement sans son numéro 23 et ne s'en est jamais vraiment remis. Depuis ce match funeste remporté, malgré la sortie sur blessure de James, face à l'ogre Golden State (127-101), les Lakers ont perdu 27 de leurs 38 derniers matches. 

Ils n'ont, il est vrai, pas été épargnés par la malchance et ont été privés plus ou moins longuement de Rajon Rondo, de Lonzo Ball et de Brandon Ingram. Mais c'est en coulisses que la franchise californienne, redevenue aimant à célébrités d'Hollywood depuis l'arrivée de "King James", s'est définitivement sabordée.

Le feuilleton Davis

Et là aussi, James n'est pas exempt de reproches. Sur ses conseils, ses dirigeants ont fait le forcing début février pour recruter l'impressionnant intérieur de La Nouvelle-Orléans, Anthony Davis, conseillé par Rich Paul, l'agent de... "King James". Ils ont mis dans la balance les joueurs qui incarnent leur avenir,  pour convaincre leurs homologues des Pelicans de procéder à un échange. Sans succès. Le feuilleton Davis a viré au fiasco et a fait imploser le vestiaire avec d'un côté LeBron James et ses proches et de l'autre des joueurs, majoritairement les jeunes, vexés d'avoir été placés sur la liste des joueurs transférables. Sans compter que les relations avec La Nouvelle-Orléans se sont passablement dégradées, ce qui compromet une arrivée de Davis à l'intersaison.

En attendant cet été

Le président des Lakers, le légendaire Magic Johnson, joue gros cet été. Critiqué pour certaines de ses décisions, comme les départs de Brook Lopez et de Julius Randle, il doit convaincre une autre star de la NBA de venir épauler LeBron James. La liste des joueurs disponibles est alléchante, avec Klay Thompson et Kevin Durant (Golden State), Kawhi Leonard (Toronto), Jimmy Butler (Philadelphie) ou encore Kyrie Irving (Boston). Mais se laisseront-ils convaincre de rejoindre une équipe qui devrait repartir de zéro ou presque, si le limogeage largement anticipé de l'entraîneur Luke Walton est confirmé ? Quand même le phénomène "King James" n'arrive pas à réveiller les Lakers, cela peut refroidir.

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