NBA : Bilal Coulibaly, Ryan Rupert, Sidy Cissoko... Derrière Victor Wembanyama, qui sont les autres Français sélectionnés lors de la draft ?
Dans l'ombre des 2,43 m d'envergure de Victor Wembanyama, premier Français de l'histoire sélectionné en première position lors d'une draft NBA, trois autres jeunes espoirs tricolores ont été mis en lumière au Barclays Center de New-York, jeudi 22 juin. Bilal Coulibaly d'abord, qui a lui aussi été appelé dès le premier tour par Adam Silver, en 7e position. Ryan Rupert et Sidy Cissoko ont eux été appelés au second tour, et intégreront également une équipe NBA la saison prochaine. Franceinfo: sport vous présente ces trois talents du basket français.
La sensation Bilal Coulibaly, l'autre prodige des Mets
Alors qu'il n'était même pas membre de l'équipe professionnelle des Metropolitans 92 de Boulogne-Levallois en début de saison, Bilal Coulibaly, jeune ailier de 18 ans, s'est imposé comme un titulaire indiscutable au côté de Victor Wembanyama. Au total, il a disputé 38 matchs avec le club francilien cette saison. "Sa progression est bluffante. Comme tout le monde, je suis impressionné par ce qu’il fait", louait son entraîneur Vincent Collet, après la qualification des Mets en finale des playoffs de Betclic Elite, le 4 juin 2023.
Essentiellement utilisé avec les espoirs en début de saison, l'ailier natif de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) n'a commencé à avoir du temps de jeu avec les pros que mi-janvier. Il a fini la saison en boulet de canon, titulaire lors des trois matchs de la finale perdue face à Monaco.
Encore annoncé en fin de premier tour il y a quelques semaines, Bilal Coulibaly a connu une trajectoire météorique, au point de quasiment concrétiser le rêve de Victor Wembanyama, qui le jugeait taillé pour le top 5 de la draft. "Tout s'est passé très, très vite, j'ai à peine eu le temps de réaliser", a expliqué l'intéressé, drafté en 7e position, jeudi, par la franchise des Wizards de Washington. Initialement retenu par les Indiana Pacers, il a été immédiatement transféré à Washington, en échange de l'Américain Jarace Walker, choisi lui en huitième position, et de deux seconds tours de draft.
"Je suis vraiment heureux pour le basket français, nous arrivons de plus en plus dans cette ligue (la NBA)", a déclaré l'ancien numéro zéro des Mets de Boulogne-Billancourt, finaliste du dernier championnat français avec son coéquipier Victor Wembanyama. Les deux joueurs se sont connus en sélections de jeunes, avant de se retrouver à Boulogne-Levallois la saison dernière.
Moins générationnel que "Wemby", Bilal Coulibaly n'en demeure pas moins taillé pour la NBA. Doté d'un physique athlétique en totale adéquation avec les attentes de la ligue américaine, l'ailier de 1,99 m s'est révélé être l'un des meilleurs défenseurs de sa génération, gardant une large marge de progression dans les domaines offensifs.
La déception Rayan Rupert, attendu bien plus haut
Fils de l'ancien international Thierry Rupert (35 sélections en équipe de France), disparu en 2012, et frère d'Iliana, qui dispute actuellement l'Euro avec les Bleues, Rayan Rupert va poursuivre l'héritage familial outre-Atlantique, dans la franchise des Trail Blazers de Portland. Attendu lors du premier tour de la draft, Rayan Rupert n'a été appelé qu'en 43e position, lors du second tour.
Après trois ans au sein du Pôle France de l'INSEP, l’ancien espoir du Mans a quitté l'Europe l'an dernier pour s'envoler dans le championnat australien avec les Breakers, franchise basée à Auckland (Nouvelle-Zélande).
La saison dernière, cette même équipe avait déjà propulsé le Français Ousmane Dieng à la 11e position de la draft, à Oklahoma. En NBL, la ligue principale du basket australien, Rayan Rupert a compilé un total de 6,6 points et 2,5 rebonds sur un temps de jeu assez restreint (20 minutes).
Sidy Cissoko rejoint Wembanyama chez les Spurs
En France, le nom de Sidy Cissoko reste encore méconnu. Alors âgé de 14 ans en 2018, le natif de Saint-Maurice (Val-de-Marne) a intégré le centre de formation de Vitoria, où il a effectué ensuite ses débuts professionnels en deuxième division espagnole. Après quatre saisons passées au-delà des Pyrénées, le meneur polyvalent s'est envolé aux États-Unis et a rejoint la G-League, pour poursuivre sa progression et attirer l'œil d'une franchise NBA.
Pari risqué, mais pari réussi. Une saison après son arrivée dans l'équipe Ignite, créée spécialement pour favoriser l'épanouissement de jeunes talents, Sidy Cissoko a été sélectionné par San Antonio à la 44e position.
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