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Du sport professionnel en réalité virtuelle pour aider les athlètes à maintenir leur niveau

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L'étonnante santé d'Isa
L'étonnante santé d'Isa L'étonnante santé d'Isa
Article rédigé par franceinfo - Isabelle Pham
France Télévisions

Comment se rééduquer, améliorer ses réflexes, retrouver l'ambiance du terrain et surtout garder le lien avec son équipe lorsque l'on est blessé ? Dans la Drôme, à Bourg-de-Péage, une jeune entreprise propose la réalité virtuelle aux athlètes de haut niveau. Les inventeurs travaillent avec les joueuses et l'entraîneur du club de Bourg-de-Péage Drôme Handball.

L'idée a germé pendant le premier confinement en 2020, au moment où tous les clubs se sont retrouvés à l'arrêt, sans possibilité de s'entraîner et sans compétition. Thierry Gricourt, passionné d'innovation, a alors une idée qu'il souhaite tester. Elle se résume à une combinaison, des capteurs et un casque de réalité virtuelle. Du matériel léger pour pratiquer en autonomie, avec des sessions d'exercices proposés par un coach. Il travaille en étroite collaboration avec le club de handball de Bourg-de-Péage.

L'expérimentation commence avec Camille Depuiset : la gardienne de but du club souffre alors d'une rupture du ligament croisé au genou gauche. Elle ne peut s'entraîner debout mais cherche à conserver ses réflexes, garder le contact avec ses coéquipières. Camille va rester plus de six mois sans jouer. Elle veut conserver son niveau international et cultiver le chemin neuronal de ses gestes de gardienne. Une solution du sur-mesure, car le film qui défile devant ses yeux ressemble à l'univers connu de la joueuse. Le terrain représenté est celui où elle a ses habitudes, les joueuses filmées sont ses coéquipières, volontaires pour participer à l'expérience. Une belle leçon de solidarité.

Une solution pour prolonger la carrière des sportifs

La réalité virtuelle en autonomie, c'est aussi penser au bien-être de ces sportifs à la carrière courte. Les entraînements intenses sont usant pour le squelette, des heures d'impacts fatiguent le corps. Permettre aux sportifs d’aller plus loin, de se dépasser, sans abîmer leur squelette, c'est aussi l'objectif de la start-up Social Dream. Effectuer grâce à cet outil, à la maison, un travail régulier et  complémentaire de concentration, de réactivité mais aussi de relaxation ouvre de nouvelles opportunités. La fédération de handball surveille de très près cette expérimentation pleine de promesses car elle pourrait ouvrir de nouvelles opportunités de carrière à tous les champions, mais aussi aux jeunes talents.

Son dirigeant et fondateur Thierry Gricourt a profité du premier confinement pour travailler sur un enjeu-clé pour le monde du sport : permettre aux joueurs de s’entraîner à distance, avec une combinaison, des capteurs, un programme dédié et sur-mesure, concocté par leur coach. Une façon de maintenir le lien, conserver la mémoire des bon gestes, se tenir prêt physiquement au moment où la compétition reprendra. L’autre bénéfice de cette innovation encore expérimentale, c’est la possibilité de ne pas impacter le corps des joueuses par un entraînement trop intense sur le terrain.

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