À seulement quelques mètres d'intervalle, dans les travées de l'Arena Stozice de Ljubljana (Slovénie), la déception de Sandrine Gruda contrastait fortement avec la liesse, bruyante, des Belges. Eliminées en demi-finales par la Belgique (67-63), samedi 24 juin, les Bleues ne disputeront pas une sixième finale d'Eurobasket consécutive. Le coup est dur à encaisser pour les Tricolores, passées comme des ombres en zone mixte, hormis Valériane Vukosavljevic, Alexia Chartereau, Sarah Michel et Sandrine Gruda. Cette dernière a partagé ses regrets avant de jouer, dimanche face à la Hongrie, son dernier match dans un championnat d'Europe.Vous n'êtes pas passées loin ce soir...Sandrine Gruda : Non, on n'est pas passées loin. C'est vrai que ça pique un peu parce qu'on s'est peut-être rendu compte un petit peu tard que le "switch" (une option défensive) était la réponse face à cette équipe. On aurait eu cinq minutes de plus, ça aurait peut-être été différent.Même avec 14 points de retard, on a l'impression que vous y avez toujours cru ?On est des compétitrices ! Vous pensiez quoi ? Qu'on allait abandonner à -14 ? Non. Sur les dernières possessions, il nous manque peut-être un peu de lucidité, de lecture du jeu pour revenir à égalité.Vous visiez l'or, est-ce qu'une médaille de bronze serait un échec ?Moi, je ne parle pas d'échec, je ne parle pas de cette façon. Vous n'avez pas vu l'interview de Giannis Antetokounmpo* vous...Mais bon... On aurait préféré l'or mais maintenant, on va aller chercher le bronze.Est-ce que la Belgique était plus forte ?C'est sûr que c'est vraiment l'équipe qui nous a posé le plus de problèmes dans cet Euro. C'est une équipe qui est forte, c'est certain. Maintenant, on aurait vraiment pu prendre ce match. * "Il n'y a pas d'échec dans le sport", avait clamé, en avril, la star des Milwaukee Bucks après l'élimination de son équipe au premier tour des playoffs NBA contre le Miami Heat (4-1).