Euro 2015 : Les Bleues convaincantes mais encore perfectibles
Ne (presque) rien changer en attaque
En quatre rencontres, le groupe de Valérie Garnier a prouvé qu’il était le plus dévastateur du Vieux Continent sur le plan offensif. Avec 79,8 points marqués en moyenne (54% d'adresse), dont une pointe à 85 unités face à la République Tchèque, les Bleues tiennent largement leur rang dans ce secteur pour l’instant. Elles trustent aussi la première place du classement des sélections qui distribuent le plus de passes décisives (26,3 par match). "Pour l’instant, on est plutôt bien en place en attaque", reconnaissait la sélectionneur après un quatrième succès particulièrement autoritaire face au Monténégro (79-67). Endy Miyem préférait elle souligner que "le côté offensif n’a jamais été le gros souci" des Bleues, appelant à davantage se concentrer de l’autre côté du parquet.
Se stabiliser défensivement
L’équipe de France a en effet attendu le quatrième et dernier match du Groupe A, lundi, pour offrir une prestation convaincante en défense. "On a respecté les consignes et on a défendu pendant quarante minutes, ce qui n’avait pas été le cas jusque là", soutenait Valérie Garnier. Auparavant, l’équipe de France avait en effet subi d’impressionnants passages à vide : en première mi-temps face à l’Ukraine, juste avant le retour aux vestiaires contre la République Tchèque (dilapidant un avantage de 14 points), pendant la quasi-totalité du match face à la Roumanie, le plus difficile de ce premier tour, face à un adversaire pourtant très abordable. Résultat : sans concéder la moindre défaite, l’équipe de France n’est que la 11e défense de ce premier tour, avec 66 points encaissés en moyenne. A titre de comparaison, la Turquie, que les Françaises affrontent vendredi, n'a pris que 215 points (soit 53,8 par match) depuis le début de la compétition. Endy Miyem appelle à "plus de rigueur", Céline Dumerc exige que le bloc tricolore soit plus "solidaire, solide et concentré". Face à des adversaires comme la Biélorussie (dimanche), l’une des trois seules sélections encore invaincues (avec l’Espagne et la France), de tels errements se payeront cash. "On ne sera pas toujours à 55% de réussite", prévient Valérie Garnier.
Impliquer davantage le banc
Si les Bleues confirment pour l’instant qu’elles figurent parmi les grandes favorites du tournoi, c’est surtout parce qu’elles peuvent se reposer sur une Sandrine Gruda impériale. Deuxième meilleur marqueur de la compétition avec 21,8 points de moyenne sur les quatre rencontres, l’intérieure martiniquaise n’est jamais passée au travers, terminant même sur une copie quasi-parfaite (25 points à 12/17) face au Monténégro. Elle est aussi la joueuse la plus adroite (64,7%) et la 3e rebondeuse (9,3 prises) du tournoi, ajoutant même 3,3 passes décisives en moyenne. La star d’Ekaterinbourg est à l’heure actuelle la meilleure joueuse d’Europe. Mais outre l’autre grande satisfaction du premier tour, Paoline Salagnac (11,0 points, 3,3 passes), l’effectif bleu manque encore d’alternance. Endy Miyem tient bien la baraque (11,8 points), mais on est en mesure d’attendre davantage de Céline Dumerc, discrète et plutôt maladroite (6,3 points à 37%), de Diandra Tchatchouang effacée lors des deux derniers matches, ou même d’une Isabelle Yacoubou qu’on a déjà vu plus dominatrice dans la peinture. A l’approche des phases finales, le groupe pourrait aussi avoir besoin d’un coup de pouce plus imposant de ses secondes lames, Gaëlle Skrela (3,8 points) et Hélèna Ciak (3 points), discrètes jusqu’alors.
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