Le rallye Dakar 2021 débute en Arabie saoudite, malgré l'épidémie de Covid-19
Le royaume saoudien a fermé ses frontières en décembre en raison de l'épidémie de coronavirus, mais il n’a pas été envisagé d’annuler la course moto et automobile.
En Arabie saoudite, le coronavirus n'a pas eu raison du Dakar, malgré la recrudescence des cas depuis l’automne et la fermeture des frontières du pays il y a une dizaine de jours. Le rallye-raid s'élance, avec un prologue à Jeddah, sur les bords de la mer Rouge, samedi 2 janvier. Le royaume du Golfe accueille la course pour la deuxième année consécutive. Malgré le contexte sanitaire, l'événement se tient comme prévu.
D'abord, l'Arabie saoudite compte sur le rallye-raid pour continuer à s'ouvrir et tenter d'améliorer son image. L'organisation a également présenté un protocole sanitaire rassurant, explique David Castera, le directeur du Dakar : "Ce qui a été plus dur pour nous, c'est le fait que le pays soit fermé à dix jours de l'événement. Donc il a fallu parler avec les Saoudiens qui voulaient maintenir l'épreuve, c'était important pour eux. Après, c'était pour nous un défi logistique plutôt qu'autre chose, mais on était les bienvenus. On a eu un soutien permanent pour pouvoir le faire, mais avec le strict respect du protocole."
Des participants contenus dans une bulle sanitaire
À cause de l'arrêt brutal de tous les vols commerciaux, ASO, l’organisateur, a dû affréter 18 charters pour acheminer les 1 400 accrédités de la bulle sanitaire. Tous ont été soumis à des tests et à un isolement à l'hôtel. Ronan Chabot, chef d’entreprise vendéen qui en est à son 19e Dakar, ne pensait pas vivre cela : "Il y a un environnement particulier, on a été testés, mais ça sécurise un peu tout le monde. On va être dans une espèce de bulle, comme une grande famille. Humainement, je pense que cette édition va être un peu différente, parce qu'on va vivre vraiment en vase clos, on va retrouver les 'Dakar d'hier'."
"L'aéroport était vide, il n'était ouvert que pour nous, ça faisait bizarre."
Ronan Chabot, l'un des participantsà franceinfo
Les concurrents les plus aguerris, comme les plus modestes, sont pourtant unanimes : l'essentiel est sauf. Le motard nordiste Adrien Van Beveren, accidenté l’an dernier dès la troisième étape, n'avait qu'une crainte : ne pas pouvoir revenir cette année à cause du coronavirus. "On doit respecter tout un protocole, c'est différent des autres années, c'est moins la fête, mais la compétition est là et c'est ça qui compte pour moi, donc je me plierai à toutes ces règles. On est bien content de les respecter pour que l'épreuve puisse avoir lieu."
Grâce au Dakar, l'Arabie saoudite va de nouveau pouvoir essaimer les images de ses paysages désertiques encore méconnus. Pas moins de 14 hélicoptères seront dans les airs, trois de plus que l’an dernier, dans un contexte de légère baisse du nombre de concurrents.
Ce Dakar 2021 comporte douze étapes et dure jusqu'au 15 janvier.
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