Un Grand Prix de Hongrie avec le souvenir de Jules Bianchi
"Je vais penser à Jules, et prier pour lui, pas seulement lors de cette course mais pendant tout le reste de ma carrière de pilote", a écrit Hamilton dans le communiqué de présentation de son équipe pour cette 10e manche du Championnat. "Je sais qu'il souhaite qu'on continue à se bagarrer sur la piste, et c'est ce qu'on va faire", a promis le double champion du monde. Très croyant, il a aussi demandé sur Twitter, à ses fans, de lui envoyer des idées de dessin pour son casque dimanche, en hommage à Jules.
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Avant une coupure estivale très attendue, début août, Sebastian Vettel, qui a porté mardi le cercueil de Bianchi, visera une deuxième victoire cette saison au volant de sa Ferrari, en profitant si possible d'une chaleur torride, comme en Malaisie fin mars. Comme par hasard, l'écart entre Lewis Hamilton et Nico Rosberg en tête du Championnat est de 17 points. 17, comme la date du départ de Bianchi pour le paradis des pilotes, vendredi soir, et comme son numéro de course que la Fédération internationale de l'automobile (FIA) a décidé de retirer pour toujours des grilles de départ de F1, un geste aussi fort que symbolique.
Agitation dans le paddock
Sur la question de la sécurité, Rosberg est confiant: "Nous avons déjà fait de gros progrès et je sais que la FIA va continuer à avancer dans ce sens". Cette mission fait aussi partie des engagements renouvelés par l'Association des pilotes de Grand Prix (GPDA), présidée par Alex Wurz, suite à ce drame qui a secoué toute la planète F1.
S'il y a une belle bagarre dimanche sur le Hungaroring, comme l'ont promis Hamilton et Rosberg, ce sera aussi avec les pilotes Williams et Red Bull. L'écurie de Sir Frank est remontée sur le podium, au Canada et en Autriche. Quant à Daniel Ricciardo, vainqueur l'an dernier à Budapest, il compte sur ce tracé sinueux de 4,3 km, plutôt lent, pour gommer le handicap de puissance de son moteur Renault. Pour les places d'honneur, dans ce Top 10 où Bianchi n'est rentré qu'une seule fois, l'an dernier à Monaco, il faudra regarder du côté des nouvelles Force India de Nico Hülkenberg et Sergio Pérez, en net regain de forme à Silverstone. Et peut-être des Lotus, car leur série aussi noire que la carrosserie des E23 ne peut pas durer indéfiniment.
Comme c'est de la F1, il va encore y avoir beaucoup d'agitation dans le paddock: autour du rachat éventuel de Lotus, par Renault; du remplacement éventuel de Kimi Räikkönen chez Ferrari, fin 2015, par son jeune compatriote Valtteri Bottas; du futur contrat exclusif de fourniture des pneus de F1 par Pirelli ou Michelin, les deux seuls candidats déclarés. Il va faire chaud, malgré les brumisateurs du paddock, et tout le monde va beaucoup parler ou écrire, à tort et à travers. Ce sera un moyen de combler, d'une manière ou d'une autre, le vide provoqué par l'absence désormais définitive de Jules Bianchi, parti trop tôt au paradis des pilotes. En laissant une trace indélébile sur l'asphalte brûlant de la F1 moderne.
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