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F1 - GP de Hongrie : Esteban Ocon a "pensé à toutes les années de sacrifice" après sa victoire

Le pilote français est revenu sur la plus grande victoire de sa carrière, acquise dimanche lors du GP de Hongrie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Esteban Ocon célèbre sa première victoire en Formule 1 lors du Grand Prix de Hongrie, dimanche 1er août. (XAVI BONILLA / XAVI BONILLA / AFP)

Vainqueur en Hongrie de son premier Grand Prix, le Français de 24 ans Esteban Ocon (Alpine) a pensé sur la ligne d'arrivé à "toutes les années de galère, de sacrifice, de travail dans l'ombre" qui l'ont mené en Formule 1.

Réalisez-vous ce qui vous arrive ?

Esteban Ocon : Je ne pense pas encore, non. C'est incroyable. Incroyable d'avoir gagné cette course, qui est aussi un de mes Grands Prix préférés. C'est une piste qui me rappelle beaucoup de pistes de kart qu'il y a autour de chez moi, les pistes où j'ai commencé tout simplement (il est né à Evreux en Normandie, ndlr). Ca enchaîne, le pilote peut faire la différence même si c'est difficile de doubler. En qualif, sur un tour, c'est vraiment le pied.

A quel moment avez-vous cru la victoire possible ?

A dix tours de la fin. Quand on est premier d'une course alors qu'on avait pas forcément la vitesse pour être là, je me suis dit qu'il y allait avoir un Carlos (Sainz, Ferrari), un Lewis (Hamilton, Mercedes), une voiture plus rapide qui allait revenir et potentiellement nous créer des problèmes. Mais quand à dix tours on m'a dit qu'il n'y avait pas de menaces derrière (outre Vettel, ndlr), je me suis dit que c'était possible.

C'est comment de défendre contre Sebastian Vettel ?

C'est dur, c'est dur. On ne s'y attend pas forcément, quand il attaque ça vient un peu de nulle part à chaque fois. Il est très opportuniste, il voit les points faibles des pilotes devant et les utilise. Il voyait qu'on était un peu plus faible en ligne droite et au premier virage, il a eu une chance, et il a fallu pousser, après, pour creuser l'écart.

" Aujourd'hui, Alonso s'est battu comme un lion, c'est juste une légende. C'est aussi un peu grâce à lui cette victoire car il garde Lewis derrière pendant un bon moment."

Esteban Ocon

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C'est la première victoire pour l'écurie Renault, désormais appelée Alpine, depuis son retour en F1 en 2016.

Oui, et j'espère que ce sera la première d'une longue lignée et qu'on va pouvoir partager des podiums avec Fernando (Alonso, son équipier). Aujourd'hui, Alonso s'est battu comme un lion, c'est juste une légende. C'est aussi un peu grâce à lui cette victoire car il garde Lewis derrière pendant un bon moment.

Saviez-vous qu'Hamilton, qui allait plus vite, avait la possibilité mathématique de revenir ?

Non à ce moment on ne me l'a pas dit. J'étais 'focus' sur Vettel, sur l'écart derrière. Je n'étais pas au courant pour Lewis mais je m'attendais à ça, de toute façon.

Esteban Ocon célèbre sa victoire au GP de Hongrie avec son coéquipier Fernando Alonso, dimanche 1er août. (XAVI BONILLA / XAVI BONILLA / AFP)

Aviez-vous déjà pensé à cette victoire ?

Oui forcément. Et j'y ai pensé juste avant la course d'ailleurs. Même si je me disais que ça n'arriverait pas. Avec la pluie je me disais que des choses allaient se passer. On en parlait avec Laurent (Rossi, directeur d'Alpine), on se disait qu'il n'y avait plus qu'une seule marche à gravir, après la 2e place à Bahreïn l'an dernier. A l'interruption de course, Laurent m'a dit : 'Je ne te l'ai pas dit mais ça fait deux, trois jours que ça sent bon'. Je lui ai dit de ne pas me dire ça (il rigole), je cherchais du bois à toucher mais je n'en ai pas trouvé.

"L'équipe a toujours cru en moi, et toutes les équipes ne l'auraient pas fait. J'ai pensé à toutes les années de galère, de sacrifice, de travail dans l'ombre, dans la cave, de 17h à 4h du matin, tous les week-ends."

Esteban Ocon

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Quelle a été votre première pensée ?

La première, je pense, c'était la confiance de l'équipe et le bonheur de renaître un petit peu après les trois courses difficiles qu'on a eues - la France, les deux en Autriche. L'équipe a toujours cru en moi, et toutes les équipes ne l'auraient pas fait. J'ai pensé à toutes les années de galère, de sacrifice, de travail dans l'ombre, dans la cave, de 17h à 4h du matin, tous les week-ends. Tout ça, ça paie, je me suis toujours dit que ça allait payer un jour, que les gens allaient voir mes efforts, ma motivation. Aujourd'hui c'est venu".

Est-ce physiquement une des plus difficiles courses de votre vie ?

Ouais, je suis éclaté ! C'était raide. Lewis a aussi beaucoup souffert. C'était très dur, j'ai hâte de pouvoir me poser. C'est les vacances maintenant donc c'est le bon moment.

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