Alpine vise les sommets
Tous sont sur la même longueur d’onde. Du trio de pilotes Gommendy - Panciatici - Ragues, au patron de l’équipe Philippe Sinault, ils n’ont qu’un but. Redonner à l’Alpine son lustre d’antan. Celui qui avait permis au constructeur de Dieppe de triompher aux 24 Heures du Mans le 11 juin 1978. Après trente-cinq ans d’absence, la marque française revient sur le devant de la scène au sein de l’écurie Signatech Alpine. « L’objectif était de remettre la Marque au cœur du système. La mission est déjà remplie », admet Sinault. Qui ajoute immédiatement. « Maintenant, c’est à nous de faire un bon résultat aux 24 Heures du Mans pour montrer que nous sommes sur la bonne voie. »
Panciatici : "Ce sera un rythme de Grand Prix"
Revenue de loin, Alpine ne veut pas faire de la figuration dans la Sarthe. « L’équipe a une grosse responsabilité. Vingt-deux équipages sont inscrits dans la catégorie LM P2 et une quinzaine est capable de gagner, poursuit le boss. Le rythme va être incroyablement élevé. Ce sera un sprint de 24 heures. Avec une seule voiture, il n’y a pas de stratégie. Il faudra jouer devant et planter une banderille en fin de course ! »
Un enthousiasme et une détermination que partagent les trois pilotes chargés de faire briller le bleu de l’Alpine A450 si cher à Jean Rédélé, fondateur de la marque. « Depuis un mois, nous travaillons exclusivement à la préparation de cette course de 24 heures, témoigne Nelson Panciatici, auteur du 2e temps en LM P2 lors de la Journée Test le 9 juin. J’ai vraiment hâte d’être au départ. Il va falloir essayer de faire un bon temps aux essais même si ce n’est pas le plus important. Ensuite, ce sera un rythme de Grand Prix. Il va falloir partir très vite pour accrocher le bon wagon. »
Ragues : "Nous sommes prêts"
Présentée en mars dernier, la N.36 est déjà compétitive au sein d’une catégorie LM P2 promettant de belles batailles sur les 13, 629 kilomètres du circuit manceau. « Par expérience, je sais que ça va pousser fort dès le début. Il va falloir être présents durant les deux premiers tiers de course. On fera les comptes dimanche matin. Mais je pense qu’il va falloir prendre des risques pour briller en LM P2 », abonde Pierre Ragues. Pilote le plus expérimenté du trio français avec six participations aux 24 Heures du Mans, le Caennais de 29 ans croit en sa machine. « Nous sommes prêts, nous avons fait de bons essais. Nous avons bien travaillé sur les pneus avec le plein d’essence. L’Alpine A450 est facile à piloter sur le sec et sur le mouillé », affirme celui qui a déjà connu les joies d’un podium en LM P2. C’était lors de l’édition 2008 des deux tours d’horloge sarthois. Pour replacer Alpine au sommet, il faudra en faire un peu plus.
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