Oscar Pistorius, un "paranoïaque" entouré d'armes à feu

Mais qui est donc Oscar Pistorius ? Derrière le champion paralympique d'athlétisme, accusé d'avoir tué sa petite amie, se cache "un homme paranoïaque" grand amateur d'armes à feu, selon les médias sud-africains. Le "Blade Runner" des JO de Londres est devenu "Blade Gunner".

A l'annonce de ce sordide fait-divers de Saint-Valentin, la presse est d'abord restée incrédule. "Apprendre que Pistorius est accusé d'assassinat, c'est comme apprendre que l'archevêque Desmond Tutu a été pris en train de piquer dans la caisse. Nous sommes stupéfaits. Nous avons toujours du mal à y croire. Les hommes l'admiraient, les femmes l'adoraient. Les enfants handicapés s'inspiraient de lui. Il était un brillant exemple de la façon de tirer le meilleur de soi-même quelles que soient les adversités", note The Times (en anglais).

Un pistolet près du lit, un fusil à la fenêtre

Mais le tempérament caractériel et parano du sportif n'a pas échappé à la presse. "Pistorius pouvait être violent, boire. Il s'est mal comporté avec certaines de ses petites amies. Un jour, il a menacé un homme de lui rompre les jambes. Il aimait les armes", écrit The Times.

Le champion aurait appris à tirer à un journaliste du New York Times. Dans une interview au journal américain (en anglais) début 2012, il avait confié s'entraîner quand il ne pouvait "pas dormir".

Un reporter du Daily Mail britannique (en anglais) venu l'interviewer chez lui s'est étonné de trouver "des battes de cricket et de base-ball (...) derrière la porte, un pistolet près de son lit et un fusil automatique à une fenêtre", alors que Pistorius vivait dans un lotissement résidentiel fortifié élu en 2009 "le domaine le plus sûr d'Afrique du Sud", selon The Star.

En mai 2011, sur son compte Twitter, Oscar Pistorius se vantait de ses bonnes performances au tir après avoir passé l'après-midi à s'entraîner, photo à l'appui : 

Spent the afternoon at the Tormezzo Italian Shooting range. Had a 96% headshot over 300m from 50shots! Bam! lockerz.com/s/160337437

— Oscar Pistorius (@OscarPistorius) November 28, 2011

Le quotidien afrikaans Beeld (en afrikaans), le premier à avoir donné l'information et très introduit dans le milieu afrikaner de Pretoria, a évoqué de précédents incidents impliquant le sportif : en 2009, alors qu'il était avec un ami qui avait renversé et tué un piéton, le sportif avait tenté d'empêcher des journalistes de photographier l'accident, en déclarant : "Parce que je suis Oscar Pretorius."